lundi 26 juillet 1999, par
,d’une erreur de traduction jaillit la sagesse... et un nouveau concept permettant de lier les Arts Magiques entre eux.
Bref, comme tous ceux qui ont joué à Ars Magica avec l’édition en français je suppose,
nous sommes tombé sur un os quand il a fallu jeter un sort ayant un complément : les joueurs croyaient
qu’un complément ne pouvait avoir un effet aussi important, au point de compter autant que les Arts principaux
prévus pour le sort ! Le fait de devoir prendre le minimum entre tous les scores du mage en prenant les
compléments a ainsi fait changer à plus d’un ses sortilèges choisis lors de la création
du personnage.
La raison d’un tel décalage entre le terme "complément" et son application vient de
la traduction des règles en Français : en effet, en Anglais le mot est requisite. Ce qu’on
pourrait traduire en Français par requis, ce qui correspond mieux au concept voulu. Certains Arts sont en
effet requis en sus de la Forme et de la Technique prévus pour un sort, par exemple un sort qui refroidit
l’eau pour la transformer en glace serait un sort Muto Aquam, mais avec un requis Ignem pour la variation de température.
Donc, il vaut mieux traduire requisite par requis, en utilisant les règles prévues dans
le manuel :
Mais il nous reste alors le terme de Complément sur les bras, avec un nouveau concept légèrement
différent : il s’agit d’Arts Magiques qui ne sont pas absolument nécessaires au lancer du sort à
priori, mais qui ont été ajoutés afin d’aider au lancement de celui-ci.
Je propose donc les règles suivantes pour les Compléments :
Par exemple, avec un sort transformant la terre en verre, qui serait Muto Terram de niveau 20 avec un Complément
Ignem (pour fondre le sable et aider à la transformation en verre), la magicienne Alia Ex Miscellanea, ayant
5 en Muto, 10 en Terram et 3 en Ignem aurait un malus de -1 sur le lancer, car son score d’Ignem de 3 - score de
Terram de10 = -7 < -5 d’où le malus. Par contre le mage Ignitus de Flambeau, ayant 3 en Muto, 7 en Terram
et 18 en Ignem aurait lui un bonus de +2 sur le lancer (18 -7 = 12 > 10). Et le mage Generalitus de Bonisagus,
ayant 4 en Muto, 10 en Terram et 9 en Ignem n’aurait ni bonus ni malus. Ce qui donne des totaux de lancer de 14
pour Alia, de 12 pour Ignitus et de 14 pour Generalitus.
Mon avis à moi que j’ai, est de ne pas prendre en compte cette règle sur les Compléments
comme faisant partie des règles de base, accessibles à des mages sortant de l’apprentissage. Une
possibilité serait qu’un mage de Bonisagus en fasse tout à coup la découverte, et la transmette
à l’Ordre tout entier (avec les idées des scenarri appropriées, de vol d’invention, d’influences
politiques, etc.). Une autre possibilité serait que cette astuce ne soit transmise qu’aux mages ayant fait
leurs preuves, en ayant éduqué un apprenti par exemple. Et une autre possibilité serait bien
sûr que les Compléments soient un secret bien conservé à l’intérieur d’une des
maisons de l’Ordre, les Tytalus par exemple.
Hum, il n’empêche que le concept mis en place dans les règles pour les Requis reste assez grossier
et contraignant. De manière générale, les aides de jeu à ce sujet que l’on peut trouver
sur le net réduisent l’importance des Requis, pour que ceux-ci soient moins importants que l’Art principal.
Il faut cependant qu’il y aie une modification du total de Lancer seulement si l’écart entre les scores
d’Arts voulus et les scores d’Arts en Requis est significatif.
Ces règles sont utilisées par Poisson Rouge dans sa saga, mais dans une saga déjà
en cours il vaut mieux s’en tenir aux règles existantes, sous peine de déséquilibrer certains
mages, en particulier les Illusionnistes et les mages adeptes des transformations. Si vous voulez utiliser les
règles sur les Compléments (le truc à JyP), il vaut mieux garder les règles standard
sur les Requis.
Deux positions diamétralement opposées existent concernant les illusions : dans la 3<FONT
SIZE="2">ème édition d’Ars Magica, tous les sorts Imagonem nécessitent des requis
appropriés aux cibles mises en jeu, tandis que dans la 4ème édition,
aucun requis n’est nécessaire.
Pour une nouvelle saga, mettre au point les sorts Imagonem est très important (là encore, il est
difficile de changer quelque chose d’aussi important en cours de route). Histoire de garder un minimum de compatibilité
avec les choix adoptés dans la 4ème édition, il serait intéressant
d’imposer le fait que les sorts Imagonem n’ont pas besoin de Requis, mais que les Compléments tels qu’ils
sont présentés plus haut dans cet article sont absolument nécessaires. De cette manière,
les Illusionnistes peuvent très bien se contenter d’étudier Imagonem, mais étudier les autres
Arts leur apporte également quelque chose.
Il existe un cas particulier, les sorts nécessitant un Requis, par exemple Muto Corporem (Animal). Transformer
seulement l’image rajoute juste 2 Compléments (dans l’exemple, Muto Imagonem [Corporem, Animal]). De fait,
il est beaucoup plus facile ici d’utiliser Imagonem. Le tout est d’être bien conscient des limites inhérentes
à cette Forme.
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