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La réalité virtuelle sera-t-elle un jour notre future demeure ? Quitterons nous notre corps “de chair” pour vivre tous nos désirs dans un paradis numérique ? Certains futuristes imaginent que notre cerveau pourrait être numérisé et que nous pourrions vivre ainsi, en tant que programme informatique, sur les réseaux. Pure science fiction pour l’instant bien entendu. Une première étape serait déjà “l’immersion totale” envisagée dans les romans de William Gibson, par la “connexion neurale directe”. Autrement dit, le cerveau, directement branché sur la machine recevrait ses stimuli sans intermédiaire et enverrait directement ses ordres au “corps virtuel” sans passer par le corps de chair, ou, (comme aime le dire les personnages de Gibson et après eux, bon nombre de geeks) par “la viande”.
L’interface neurale existe, mais pour l’instant dans un seul sens. Il est possible au cerveau de donner des ordres, généralement assez primitifs, à un programme via des machines souvent coûteuses. Cela peut être précieux pour les tétraplégiques, et peut même donner naissance à des espèces de sports mentaux, comme le Mindball. En tout cas, rien qui ne soit aussi facile et intuitif qu’une Wii, pour l’instant. L’autre sens est largement hypothétique : on ne sait pas encore comment envoyer des images ou d’autres perceptions directement dans le cerveau. Ce qui s’en rapproche le plus est peut être dans le domaine de l’ouïe, l’Hypersonic sound. Avec cette technologie, on peut envoyer un “rayon sonore” qui ferait entendre son message directement dans l’oreille de ceux qui le traversent sans faire aucun bruit dans le milieu ambiant. On a littéralement l’impression “d’entendre des voix”. Il existe aussi un brevet déposé en 2005 par Sony concernant la possibilité (non encore réalisée) de créer artificiellement des stimuli à l’aide d’ultrasons… On sait peu de chose sur cette technologie sinon qu’elle aurait certains rapports avec la stimulation transcraniale magnétique, mais emploierait des ultrasons au lieu des champs magnétiques.
Encore une fois, seule l’idée a été déposée, aucune expérience n’a été faite. Selon le professeur Niels Birbaumer de l’université de Tubingen, un spécialiste du domaine qui a jeté un coup d’oeil sur les documents, l’idée de Sony serait “plausible”. Ceci dit, même si une stimulation de ce genre peut faire surgir quelques vagues perceptions, on ne voit guère comment elle pourrait implanter dans le cerveau une image haute résolution de l’univers d’un jeu de rôle comme Morrowind, avec bande son en accompagnement… Il nous faudra, pour quelques décennies encore, renoncer à déménager définitivement dans le virtuel.
Galdor a écrit :Joli lame! Un sujet qui m'intéresse fortement.
Un truc qui manque et présent dans les romans Cyberpunk, c'est la connexion neural qui permet de se connecter à la matrice, de nos jours et d'après ce que j'ai lu c'est pas encore au point.
Apa a écrit :C'est malheureux car je ne me rappel pas le titre mais un film va bientôt sortir où le réalisateur à mis un point d'honneur à utiliser ces genre de technologie. Mais ce qui est important c'est que tout ce qu'il aura mit dans ce film va exister ou est techniquement possible.
Sauf que je ne me souvient d'aucun nom
L’armée américaine a installé avec succès un « modem cortical » chez des animaux dans le cadre d’un projet de soldats cyborg
La DARPA a testé avec succès un modem cortical sur le cerveau d'un sujet animal
•L'agence militaire espère développer la technologie qui permettra aux soldats d'utiliser leur esprit pour contrôler des choses comme des drones dans les zones de guerre
•Le dispositif permettra au cerveau de communiquer directement avec des ordinateurs
L'armée américaine a implanté et testé avec succès son premier « modem cortical » sur un sujet animal.
La minuscule puce implantée, développée par l'Agence de défense Advanced Research Projects (Darpa), utilise un petit capteur qui se déplace à travers les vaisseaux sanguins, et se loge dans le cerveau pour enregistrer l'activité neuronale.
Les neurologues ont injecté de minuscules capteurs dans des veines de bétail, puis ont enregistré les impulsions électriques qui contrôlent les mouvements des animaux pendant six mois.
Le capteur, appelé « stentrode », une combinaison des mots « stent » et « électrode », est la première étape dans la décision de l'armée pour permettre aux soldats de contrôler des machines avec leur esprit.
Hypothétiquement, cela pourrait permettre à des militaires d'utiliser ce « modem cortical » pour manœuvrer des drones.
Le stentrode est de la taille d'un trombone, flexible et injectable. Au lieu d’une chirurgie du cerveau invasive, il pénètre dans le sang par l'intermédiaire d'un cathéter, puis transmet les données.
« La DARPA a déjà démontré la possibilité de contrôle directe par le cerveau d'un membre prothétique par des patients paralysés équipés de réseaux d'électrodes implantés directement dans le cortex moteur lors d’une chirurgie invasive ouverte traditionnelle du cerveau », a déclaré Doug Weber, le gestionnaire de programme pour RE-NET.
« En réduisant la nécessité d'une chirurgie invasive, le stentrode peut ouvrir la voie à des implémentations plus pratiques de ces types d'applications avec des interfaces cerveau-machine pouvant changer la vie. »
Le mois dernier, la Darpa effectuait sa première présentation de la nouvelle technologie.
Phillip Alvelda, le responsable du programme Neural Engineering System Design, a déclaré que la technologie vise à surmonter les problèmes rencontrés par les tentatives actuelles de communication entre le cerveau et les ordinateurs.
Bien que ces appareils puissent détecter l'activité électrique du cerveau, ils obligent l'utilisateur à se concentrer et à suivre une formation, afin de produire des signaux spécifiques faciles à détecter.
M. Alvelda a dit : les « meilleurs systèmes d'interface cerveau-ordinateur d'aujourd'hui sont comme deux super-ordinateurs qui essaient de se parler en utilisant un vieux modem à 300 bauds ».
« Imaginez ce qui deviendra possible lorsque nous améliorerons nos outils pour vraiment ouvrir le canal entre le cerveau humain et l'électronique moderne. »
Ce projet pourrait également ouvrir de nouvelles thérapies pour les troubles du système nerveux et même développer des dispositifs qui pourraient aider les aveugles et les sourds.
La Darpa a ajouté que son système auditif ou visuel numérique pourrait être introduit directement dans le cerveau à des résolutions élevées.
Bien que cela puisse aider les patients, il pourrait aussi fournir de nouveaux moyens pour que les soldats reçoivent des informations en temps réel et communiquent sur le champ de bataille.
La plupart des recherches sur les implants cérébraux ont mis l'accent sur la possibilité pour des personnes handicapées de pouvoir contrôler des ordinateurs ou des membres robotiques avec leur cerveau.
Des chercheurs de l'Université Johns Hopkins ont annoncé la semaine dernière qu’un patient avait utilisé un implant qui puise dans les signaux nerveux du cerveau pour déplacer un bras robotisé.
D'autres ont utilisé des électrodes insérées directement dans le cerveau.
Peut-être la technologie d’interface cerveau-ordinateur, la plus courante, consiste dans les électroencéphalogrammes qui captent l'activité électrique du cerveau à travers le cuir chevelu.
Avec une formation, ceux-ci peuvent être utilisés pour déplacer des robots ou même peindre sur un écran d'ordinateur. Ils exigent cependant également des casques disgracieux qui utilisent des capteurs et des gels spécifiques afin de capter l'activité cérébrale.
Le programme de la DARPA, au contraire, veut utiliser un implant qui puise directement dans le cerveau après une intervention chirurgicale.
La plupart des interfaces cerveau-ordinateur actuellement disponibles utilisent des électrodes qui captent les faibles signaux de l'activité électrique du cerveau à travers la peau du cuir chevelu. Même si, grâce à une formation adaptée, cela peut être utilisé pour contrôler des ordinateurs, des robots ou même des voitures, ils ont tendance à être inexacts (photo du contrôleur neuronal Emotiv pour les jeux d'ordinateur).
Il y a eu un certain nombre de succès ou des patients tels que les victimes d'AVC comme Cathy Hutchinson (photo), ont été en mesure de contrôler un bras robotique au moyen d'électrodes implantées dans leur cerveau. Mais ceux-ci sont volumineux et captent également de grandes quantités d'informations par le biais d'un tout petit nombre de canaux, ce qui les rend difficiles à contrôler.
Ces interfaces neuronales tentent actuellement de capter les informations de dizaines de milliers de neurones à la fois à travers environ 100 canaux.
Cela peut signifier que les résultats sont imprécis et remplis de bruit de fond.
Au lieu de cela, la Darpa veut que ses implants communiquent avec des neurones isolés dans une région donnée du cerveau, avec la capacité de traiter des signaux à partir d’un million de cellules du cerveau.
Une déclaration, sur le site Web de Darpa, dit qu'il y avait encore des défis importants à surmonter avant que cet objectif puisse être atteint, notamment pour développer le matériel et les techniques de calcul nécessaires pour gérer le volume important de données qui serait produit par ces implants.
Le projet fait partie du programme de l'initiative sur le cerveau annoncé par le président Obama en avril 2013, qui vise à développer de nouvelles façons de traiter et prévenir les troubles cérébraux et les blessures.
Valérian a écrit :wahou, jolie synthèse !
Juste un truc, je pense que ce topic aurait plus sa place dans le forum JDR plutôt que l'auberge, car il se serait dommage qu'il finisse noyer au milieu du bruit.
Drunken Octopus a écrit :Euuh...
Vivons-nous dans un monde cyberpunk? Le futur, c'est maintenant
Le mouvement littéraire cyberpunk est né dans les années 1980 et offrait aux amateurs de science-fiction les visions d’un futur dystopique ne laissant présager évidemment que peu de bonnes nouvelles.
Alors que 2020 approche à grands pas, le temps est venu de savoir si la réalité a rattrapé la fiction et si les tendances obscures décrites par William Gibson ou encore Bruce Sterling sont bel et bien en train de se matérialiser.
Une technologie omnipotente
Vous n’êtes membre d’aucun réseau? Vous n’existez tout simplement pas dans le monde moderne.
Ceux d’entre vous qui, comme moi, étaient fans de jeux de rôle futuristes parus dans les années 2000 n’ont pu éviter le toujours excellent Cyberpunk 2020, un ouvrage messianique, tant on se rend compte désormais qu’il décrit le monde dans lequel nous vivons quasiment mot pour mot.
D’ailleurs, CD Projekt RED, le studio derrière le désormais célèbre The Witcher 3, prépare en collaboration avec le créateur de la série un tout nouveau jeu vidéo intiulé Cyberpunk 2077.
Dans ce jeu de table originalement paru en 1990, la technologie est omniprésente, mais surtout omnipotente. De nos jours, il en va de même et plus personne (ou presque) ne peut imaginer sa vie sans Internet ni téléphone cellulaire. Être connecté et avoir une existence virtuelle est rapidement devenu une condition sine qua non à l’existence réelle. Vous n’êtes membre d’aucun réseau? Vous n’existez tout simplement pas dans le monde moderne.
Les ordinateurs sous toutes leurs formes (oui, les téléphones intelligents et tablettes peuvent aussi être considérés comme des ordinateurs) font partie de notre quotidien. On ne peut (sait) plus rien faire sans eux. Intel vient d’ailleurs de présenter la nouvelle version de son next computing unit en collaboration avec Razer dont le look rappelle sans équivoque les decks des netrunners du jeu. Il en va de même dans toutes les œuvres faisant partie du mouvement littéraire, le Net y est tout aussi puissant et représente à lui seul la raison d’exister de la plus grande partie de la population (que ce soit pour des raisons financières, politiques, personnelles ou autres).
La virtualité, une nouvelle réalité?
Même si certains d’entre nous préféreront toujours les voyages physiques pour se dépayser, force est d’avouer que les voyages immobiles grâce au virtuel et aux jeux vidéo ont changé la donne. Avec l’arrivée prochaine sur le marché de casques de réalité virtuelle plus confortables et performants, le mouvement ne pourra que s’accélérer et projeter certains d’entre nous dans des limbes à mi-chemin entre réalité et virtualité. À l’arrivée de toute nouvelle technologie, l’homme a le don de tomber bien souvent dans les excès et cette dernière n’y fera pas défaut.
Les jeux ont fait aussi des progrès impressionnants tant en termes d’espaces à parcourir et de liberté d’action que de qualité visuelle. Nul doute que les risques de dépendance ne pourront qu’augmenter grâce à ces univers souvent bien moins contraignants, plus valorisants et moins dangereux que celui dans lequel nous vivons.
De la technologie du sol au plafond
Dans la littérature cyberpunk, la technologie ne se limite pas à l’informatique et à Internet. On en trouve partout autour des humains et même dedans. De nos jours, les progrès de la cybernétique permettent de franchir une nouvelle étape vers le transhumanisme, un mouvement culturel et intellectuel prônant l’usage des sciences et des techniques afin d’améliorer les caractéristiques des êtres humains. Le body hacking est de plus en plus répandu et modifier son corps à l’aide de DEL et autres puces RFID ne surprend presque plus. Une chose est certaine, les implants vont se généraliser et ne se limiteront pas à des applications médicales. La photo ci-contre montre Neil Harbisson et sa caméra implantée dans le crâne qui lui permet «d’entendre» les couleurs.
Les prothèses cybernétiques ont aussi fait leur apparition et se présentent maintenant comme de réelles solutions de substitution pouvant même améliorer parfois les performances de certains athlètes. Ce fut le cas du tristement célèbre Oscar Pistorius, qui suscita de nombreuses réactions lors de sa participation aux derniers Jeux olympiques de Londres, au point où le Conseil de la Fédération internationale d’athlétisme interdit leur utilisation en compétition «régulière» depuis novembre 2015.
Côté transport nous sommes à deux doigts de rejoindre les prévisions des auteurs cyberpunk. Les voitures qui se conduisent toutes seules ne relèvent même plus de la science-fiction et les premiers touristes de l’espace ont déjà commencé leurs ascensions. On attend encore cependant l’hôtel et l’ascenseur orbital sous peu!
De leur côté, les robots et l’intelligence artificielle prennent de plus en plus de place tant par leur efficacité que par leur propension à remplacer l’humain dans de multiples domaines. Tout dernièrement, un des jeux les plus complexes de la planète (le jeu de go) vient de couronner une I.A qui a battu à plat de couture le champion de la race humaine, tandis que des robots «donnent leur vie» à Fukushima pour sauver ce qui peut l’être encore.
Idem en ce qui concerne nos villes toujours plus tentaculaires avec une population toujours plus nombreuse et des tours atteignant très prochainement le kilomètre de haut.
Et la géopolitique dans tout ça?
C’est probablement la prévision du mouvement la plus troublante tant elle s’avère exacte. Selon les différents ouvrages du mouvement cyberpunk, le monde du futur est majoritairement géré par les besoins (et envies) de gigantesques multinationales qui font la pluie et le beau temps avec des gouvernements devenus fantoches. Ça rappelle quelque chose à quelqu’un?
Il en va de même avec la montée en puissance d’entreprises de sécurité qui développent de véritables armées privées à louer au plus offrant, échappant ainsi à toutes les réglementations limitant les abus lors d’actes de guerre. Idem pour les extrémismes religieux en hausse en réaction à un monde de moins en moins spirituel et remettant en cause tant de croyances millénaires. Et je ne parle même pas de l’impact économique que tout cela engendre avec une diminution de la classe moyenne, une augmentation des inégalités (la plus forte en occident depuis la Première Guerre mondiale) sans oublier des révoltes populaires récurrentes et des forces de police plus proches de Judge Dredd que de Starsky et Hutch.
Une alternative possible?
Afin de finir avec une touche d’espoir, il ne me reste plus qu’à pousser l’analogie un peu plus loin dans le futur en espérant que notre monde pourra, un jour, ressembler à celui de Star Trek où les humains réussissent à finalement vivre tous ensembles de façon respectueuse sur la même planète et même avec des races extraterrestres… On est encore bien loin du compte!
Pleasure Toy : L'exotique érotique est toujours le bienvenu dans une fête, mais le "Pleasure Toy" se distingue par ce qu'il a "sous le capot". Cet ensemble est habituellement pris avec un package exotique, mais ce n'est pas indispensable. La BT est montée au moins à 10, et jusqu'à un maximum de 12. L'ensemble comprend un Mister Studd/Midnight Lady, un booster tactile (intégré à l'implant sexuel), un support de puce avec la puce Maximum Lover et une puce comportementale adaptée aux souhaits de l'utilisateur (mais qui stimule toujours la libido !) et un implant contraceptif.
L'homme au sexe bionique a perdu sa virginité
Mohammed Abad a pu utiliser son sexe artificiel pour la première fois.
Après un terrible accident de voiture à l'âge de 6 ans, il avait perdu son sexe.
Mais une opération lui a changé sa vie... sexuelle.
Car sans pénis, Mohammed Abad, un Ecossais âgé de 44 ans aujourd'hui, pensait ne jamais avoir de relation charnelle avec une femme. Grâce aux progrès de la médecine, aujourd’hui doté d’un pénis bionique, il a pourtant perdu sa virginité dans les bras de Charlotte Rose, une célèbre "dominatrice sexuelle", rapporte The Mirror. C'était son "cadeau".
Le muscle artificiel d’Harvard, invention révolutionnaire pour la robotique ?
Une équipe de chercheur associant le Wyss Institute et la faculté des Arts et Sciences de l’Université d’Harvard vient d’annoncer la reproduction artificielle d’actuateurs aux propriétés semblables à celles des muscles biologiques.
On s’imagine toujours les robots comme des êtres de métal, lourds, solides et rigides mais peu adaptés aux modifications de leur environnement.
L’un des principaux défis de la robotique consiste justement à changer cet état trop souvent pris pour acquis. Pour cela on peut recourir à des matériaux d’origine biologiques. C’est ce qu’ont fait des chercheurs du MIT en créant des mini-robots origamis faits d’intestions de porcs, de manière à ce que le corps humain puisse les ingérer sans les rejeter comme un corps étranger.
Publiés hier dans la revue Advanced Materials Technologies, les travaux d’une équipe de chercheurs pourraient bien révolutionner la façon dont ont été conçus les robots jusqu’à présent. Emmenées par le professeur George Whitesides, une équipe du Wyss Institute pour l’Ingénierie Bio-inspirée, que l’on connaît déjà pour ses nombreuses conceptions inspirées du règne animal, ces recherches ont pour mission de faciliter la coopération humain-robot en développant un nouveau type d’actuateur musculaire dénommé VAMPs (Vacuum-actuated muscle-inspired pneumatic structure). La robotique collaborative, communément appelée cobotique, est un champ de la recherche scientifique qui s’est considérablement développé ces dernières années. Avec la sortie de bras collaboratifs attentifs à leurs collègues humains, comme le robot Iiwa de Kuka, le tout nouveau Franka, ou bien encore le célèbre YuMi d’ABB Robotics, la robotique collaborative s’introduit progressivement dans nos usines.
Mais pour écarter tout risque de danger, ces constructeurs doivent équiper leurs robots d’un grand nombre de capteurs et d’axes pour s’assurer que le robot n’exerce pas de force excessive en cas de résistance. De ce fait, si le robot rencontre un obstacle, il s’arrête immédiatement. Certains attendent que la résistance disparaisse, d’autres nécessitent le redémarrage manuel du robot par souci de précaution. Mais investir dans de nombreux capteurs toujours plus performants revient très cher. C’est pourquoi le professeur Whitesides travaille sur de nouveaux matériaux et en particulier sur de nouveaux mécanismes musculaires pour les robots. Tant qu’à apporter tout un tas de technologies coûteuses, autant modifier la structure même du robot.
L’idée ? Générer du mouvement semblable à celui des muscles en utilisant l’énergie d’aspiration pour animer des bandes de caoutchouc. La reproduction artificielle de la mécanique des muscles biologiques est un casse-tête pour nombre de scientifiques, mais avec ce tout nouveau système de mouvement pneumatique, la barrière tombe.
Ce muscle artificiel fonctionne grâce au principe de pression inversée (vide). C’est à dire que le matériau, constitué d’élastomère, va générer de l’énergie et un mouvement en se contractant. “Très simplement, nos actuateurs copient le modèle du biceps humain” explique G. Whitesides, “d’autres actuateurs mous ont étés développés ailleurs, mais le nôtre est celui qui nous paraît le plus proche du muscle humain, en termes de temps de réponse et d’efficacité“. Les scientifiques qui ont pris part au projet ont adopté une approche tout à fait à contre-courant de ce qui se fait habituellement. Ils ont utilisé ce qui apparaît pour beaucoup être un défaut -la rétractibilité de l’élastomère- pour le tirer à leur avantage. Souvent considérée comme une propriété instable, l’élasticité est utilisée pour son côté étirable, et non pour sa contractibilité. A l’instar de nos muscles biologiques, l’actuateur VAMP se contracte pour générer de l’énergie, plutôt que de gonfler. Cette capacité le rend particulièrement intéressant pour être utilisé dans des espaces confinés, et donc pour la robotique de taille réduite.
La découverte représente un enjeu majeur pour la robotique qui devrait pouvoir tirer bénéfice des possibilités offertes par la souplesse de ces actuateurs novateurs. Car reproduire des muscles artificiels mous, c’est prévenir toute blessure sur l’humain qui collabore avec le robot. Mais c’est aussi solidifier le muscle artificiel en lui octroyant une capacité d’absorption des chocs. Elle ouvre donc de nouvelles perspectives à la robotique qui pourrait s’en servir pour améliorer la collaborativité des robots comme pour développer de nouveaux robots aux formes inédites. D’autant plus que les chercheurs ont démontré la fiabilité de leur invention. Même en cas de dégradation, avec un trou de 2mm, les structures VAMP se montrent toujours aussi efficaces. A cela, George Whitesides ajoute que “la structure ne peut tout simplement pas exploser et est donc intrinsèquement fiable“, dès lors qu’elle ne requiert aucune énergie potentiellement dangereuse pour l’Homme, comme l’électricité ou la combustion.
A Donald Ingber, Directeur du Wyss Institute, d’anticiper l’avenir d’une telle invention : “ces actuateurs bio-inspirés et auto-guérissants nous font avancer d’un grand pas dans la construction de robots à la structure entièrement souple”. Des robots qui pourraient “supprimer le fossé entre les robots et les hommes et proposer de nouvelles applications dans la médecine et bien au de-là”.
En attendant de voir cette technologie intégrer les robots, elle sera développée au sein de la société Soft Robotics, spin-off d’Harvard créée en 2013 et qui détient les droits de cette technologie révolutionnaire. Premier objectif ? Développer des mains de préhension pour travailler dans des environnements non structurés, comme les entrepôts de gestion de fruits et légumes, qui nécessitent une sensibilité particulière et ne sont pour l’instant pas ouverts aux robots.
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