aloooors... notre prochain synospi devra contenir:
*une huitre défraîchie
*un gavroche neurasthénique
*un soleil de plomb
[strike]*un champ de bataille[/strike]
*et pour finir un quiproquo!
Allez, je me lance, sur un scénar de Raoul :
Les Sables sur Mer, milieu du mois d'août. Il fait chaud, très chaud. Heureusement, le terrain de boules est juste à coté de la buvette "Chez René", et René sert de la villageoise glacée à 20 centimes le verre. Et nos Raouls, ils ont du nez, ça faisait même pas deux jours qu'ils étaient en vacances, ils avaient déja leur table réservée, sur la terrasse.
René, il sert aussi des huîtres. Mais Francis et Odette, le couple de l'emplacement 23, quand ils en ont mangé hier soir, ils ont trouvé qu'elles avaient un goût bizarre. Ni e blanc, ni le rosé, ni le rouge, ni même le pastis n'y ont rien fait.
Alors aujourd'hui, Francis et Odette, ils se sentent pas bien. C'est con, aujourd'hui, c'est le jour de l'excursion culturelle. Parce que bon, en vacances, on se culture quand même, supercalifragilisticexpidélicieux. Puis le guide vert, il dit que c'est vachement bien, alors on va faire des photos. Francis et Odette ne viendront pas, mais nos Raouls vont bien emmener Antoine, leur môme, ça lui fera du bien de sortir à ce petit.
Antoine a 17 ans. D'après les spécialistes (Robert, surtout, qui en a élevé quatre), c'est l'âge con. Celui où ils sont trop vieux pour jouer aux légos, mais trop jeune pour comprendre ce que c'est de siroter un pack de kro en matant les gonzesses sur la plage. Antoine est pâle comme un cachet d'aspirine, maigre comme un clou, il a toujours l'air endormi, même quand il dégage les cheveux devant son visage. Il écoute son walkman et machonne un chewing-gum en permanence. Il traîne en marchant, il traîne en parlant, et quand il ouvre la bouche, c'est pour dire des conneries incompréhensible du genre "Encore une preuve de la décadence de cette société matérialiste, ça me débecte..."
Bref, Antoine aurait pas volé quelques torgnoles, mais à son âge, c'est déja trop tard.
Nos Raouls s'entassent donc dans la (les) voitures avec Antoine, et l'indispensable pique-nique. Après les traditionnels incidents de parcours (se retrouver paumé au milieu de nulle part parce qu'on a laissé une gonzesse lire la carte, devoir trouver un coin tranquille parce qu'une gonzesse a pas pensé à pisser avant de partir, être coincé sur une petite route derrière une voiture conduite par une gonzesse...), on arrive enfin à destination.
Sainte Croix le Clocher est célèbre pour avoir été complètement rasée pendant une guerre contre ces enfoirés d'allemands (ou alors c'étaient ces abrutis d'américains, ou ces salauds d'anglais). Le guide vert lui donne 2 étoiles, alors c'est forcément bien. Au programme, une photo du clocher reconstruit, une photo du point de vue, une photo de vaches dans le pré et on laisse tomber le musée du mémorial, faut pas pousser non plus (sauf si les gonzesses insistent). Tout ça avec un Antoine qui traîne des pieds.
Ensuite, pique-nique, mais là, problème. On a bien du rouge et de la bière, mais celui qui devait apporter le tire-bouchon a pris un ouvre-boite à la place (à tous les coups, c'est la faute du gosse). Nos Raouls sont donc isolés en pleine nature dangereuse, près d'un village indigène hostile, sauront-ils trouver dans cet environnement le tire-bouchon salvateur ?