Bon, ça fait trop longtemps que j'ai pas participé, moi. Mais là, ça m'inspire.
Allez, un rapide synopsis pour... mettons...
L'instit RPG.
Comment ça, ça n'existe pas ? Ça devrait. Bon alors, mettons que Chill, ou n'importe quel jeu d'horreur contemporaine fera l'affaire.
Ce scénario est conçu pour un unique PJ, masculin ou féminin, professeur des écoles remplaçant.
L'action se passe au mois de juin, dans une petite école maternelle française.
Le PJ est appelé pour faire un remplacement jusqu'à la fin de l'année en classe de Petite Section (3-4 ans). Il est propulsé à ce poste sans en savoir grand chose, pas même les raisons de l'absence de l'enseignante précédente.
Dès le premier jour à 8h30 du matin, le PJ se trouve confronté à l'hostilité des parents. Il apprend qu'il est le 8ème remplaçant depuis le début de l'année, et que ce n'est pas bon pour l'apprentissage et l'équilibre psychologique de leurs chers bambins. Certains laissent entendre que "cette classe, c'est vraiment n'importe quoi", mais personne ne veut dire d'où peut venir le problème.
Quand le PJ se retrouve face à sa classe, il s'agit apparemment de charmants enfants, calmes et polis. Tout se déroule parfaitement pendant une heure.
Et puis, en pleine activité de coloriage, l'un des enfants, Ugo, pête les plombs. Le PJ l'a remarqué, parce qu'il a un frère jumeau dans la même classe, Loris. Tous les deux sont parfaitement identiques, à part que Loris a des lunettes. Il ont été totalement calmes, vifs et intéressés jusque là.
Donc, Ugo se met à jeter des feutres de partout, puis se roule par terre en poussant des petits cris. Il finit par se calmer tout seul au bout d'une demi-heure. Mais à peine vient-il de se calmer, que Loris se met à piquer sa crise à son tour.
Au cours des jours suivants, la même chose va se produire presque en permanence : c'est comme si les jumeaux se reliaient pour mettre le boxon continuellement dans la classe. Leurs crises deviennent de plus en plus catastrophiques et de plus en plus dangereuses : ils s'attaquent aux vêtements de leurs camarades avec les ciseaux, aspergent la classe de peinture, renversent des armoires sur les autres enfants, etc.
La situation sera rendue encore plus oppressante par le climat : la canicule s'est installée, rendant les enfants nerveux et irritables.
Le PJ aura le plus grand mal à maîtriser les enfants, et à se maîtriser lui-même (faire des Jets de Volonté pour ne pas devenir violent). Il devra se débrouiller seul, car il n'aura aucune aide de ses collègues ("C'est ta classe, c'est à toi de t'en occuper"), ni des parents des jumeaux, qui ne comprennent pas le comportement de leurs enfants depuis leur entrée à l'école, car ils sont très calmes à la maison.
Le PJ devrait finir par se dire que ce comportement des enfants n'est pas tout à fait naturel. De plus, il découvrira des indices dans l'histoire de l'école, que peuvent raconter les habitants du quartier : au siècle dernier, il y avait là un asile psychiatrique, rasé dans les années 1950. Et il y a trente ans, dans l'école, deux jumeaux ont provoqué la mort de leur maîtresse avec une mauvaise farce.
Dans un placard verrouillé depuis longtemps, le PJ trouvera une partie des archives de l'hôpital psychiatrique. Il trouvera décrit le cas d'un jeune schizophrène, convaincu qu'il était en fait une paire de jumeaux. Il a fini par s'étrangler tout seul, dans une dispute entre frères. Il a été enterré dans le sous-sol de l'hôpital.
Le PJ finira par remarquer une vieille porte oubliée dans un recoin de l'école. Elle ouvre sur un souterrain qui mène aux sépultures des malades mentaux. C'est bien sûr l'esprit du schizophrène qui prend possession alternativement de Ugo et Loris. En le déterrant, et en lui donnant une sépulture dans un vrai cimetière, on fera cesser la malédiction.
Ce scénario est inspiré de faits réels : Ugo et Loris existent, je les ai eu comme élèves lors d'un stage de 3 semaines en petite section que j'ai fait lors de mon année de formation à l'IUFM. Et ils étaient à peu près comme ça. Je les avais même surnommé "les jumeaux maléfiques".
A noter que j'ai réussi tous mes Jets de Volonté pour ne pas être violent, mais ça a été chaud.