lundi 31 mars 2003, par
Féodoric plaqua ses poings sur ses yeux et un grognement lui échappa. Son corps fut secoué par de longues convulsions tandis qu’il sentait ses muscles se tendre. Il se releva pour pousser un long cri guttural, et lorsqu’il ôta ses poings, ses yeux étaient rouges, ses traits déformés par... LA RAGE !
Lorsqu’on parle de barbares, l’image qui vient immédiatement à
l’esprit est celle d’hommes et de femmes musculeux et peu vêtus,
réticents à l’usage de la magie et doués d’une capacité
combative hors du commun. Cette image de destruction est surtout
véhiculée par certains individus, capables de catalyser
l’excitation du combat (ou de toute autre émotion forte, la
peur, par exemple) un certain temps.
Pendant cette période, nommée Rage, le barbare est capable de prouesses physiques hors du commun tant du point de vue destructif que du point de vue
résistance physique et mentale. Il semble grandir tandis que ses
muscles se tendent à la limite de la rupture. Lorsqu’on y ajoute
ses yeux rouges et ses hurlements incohérents, on comprend la
peur que peut inspirer une telle machine de guerre lorsqu’elle
charge, puisque rien ne semble alors pouvoir l’arrêter.
On a vu des barbares couverts de blessures qui auraient suffi à tuer
trois personnes, continuer leur carnage et ne s’effondrer qu’à
la fin de leur furie guerrière. Certains contrôlent totalement
cet état, reconnaissant encore leurs alliés de leurs ennemis, ou
différenciant un orque d’une branche bougeant dans le vent, mais
d’autres, les berserkers, n’ont qu’une maîtrise précaire de leur
furie et peuvent, emportés par leur élan meurtrier, s’en prendre
à leurs compagnons faute d’ennemis.
Mais ces individus, si « communs » à une période, semblent disparaître peu à peu ; une histoire de marketing génétique, sans doute... A l’exception des
plus expérimentés (que l’on compte sur les doigts de la main de
Frodon après le passage de Gollum), lorsque la rage s’achève, le
barbare en paye le prix. La surconsommation d’énergie entraîne
une fatigue débilitante obligeant le barbare à vivre un moment
en dessous de ses capacités habituelles. Comme dit plus haut,
certains en meurent, le choc rétroactif étant trop fort pour
leur corps.
Les tambours battaient furieusement à ses oreilles tandis qu’il
frappait ses ennemis sans relâche. Tant qu’il les entendrait, il
ne s’arrêterait pas...
Mais par quel mécanisme ou quel prodige peuvent-ils entrer en
furie ? A ce jour, les sages ne font qu’avancer des théories,
parfois fumeuses, parfois étrangement convaincantes. La théorie
la plus en vogue à ce jour est que la rage est atteinte en
« siphonnant » une énergie externe ; chaque race, chaque
individu la tirant d’une source différente. Les exemples les
plus connus sont :
*La colère des ancêtres*
Les nains sont de très bons exemples, certains de leurs
« barbares » racontant qu’ils sentent la présence des anciens
autour d’eux qui les encouragent, voire même bloquent les coups
adverses. On sait de plus que certains barbares sont connus pour
invectiver leurs adversaires dans des langues anciennes et/ou
mortes, dont ils sont bien incapables de se souvenir une fois calmés.
*La furie des éléments*
Ces barbares ne parlent pas lorsqu’ils sont en furie, mais se
contentent d’émettre des bruits étranges. Leur corps entre de
plus légèrement en phase avec l’élément considéré : un barbare
proche de la mer suera énormément pendant sa Rage, dégageant une
odeur marine, un autre, proche du feu, verra sa température
interne monter jusqu’à être perceptible à distance. Ces
manifestations, si elles ne gênent pas le barbare, ajoutent
encore du relief au côté impressionnant de leur état.
*Les sentiments puissants*
Là encore, deux écoles. Certains concentrent les émotions des
gens aux alentours, comme les orques par exemple. Lors des
grandes guerres de cette race, leurs barbares sont tellement
saturés de colère et d’exaltation qu’ils en débordent, leurs
corps étant parcourus d’éclairs verdâtres. D’autres amplifient
une émotion jusqu’à la rendre inhumaine (toutes races
confondues). La joie, par exemple, aura pour effet qu’ils
combattent en hurlant de rire, et cela brise le moral des
ennemis. La colère évidemment, est une émotion commune. Il
circule une légende, celle de Frimann, dont l’émotion était la
tristesse, et qui pleurait silencieusement en se battant...
*L’esprit animal, la Bête*
Ce sont les moins humains (là encore, toutes races confondues)
des barbares, prompts à baver, à grogner et à attaquer ans
armes. On peut reconnaître chez certains des animaux
spécifiques, mais ce n’est pas toujours le cas. C’est parmi eux
qu’on trouve le plus de berserkers... Ce ne sont bien sûr que
des hypothèses et la liste est non exhaustive, mais ce sont les
plus satisfaisantes à ce jour.
Féodoric plaqua ses poings sur ses yeux, le souffle court. Il
ne voulait pas voir la scène autour de lui... Il avait une
nouvelle fois survécu, mais la Bête avait pris un peu plus
d’emprise sur lui.
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