Races & Cultures
samedi 3 mai 2003, par
L’histoire de la Tsovranie en tant que royaume débuta il y a un peu plus de 2000 ans avec le recul des glaciers. Les hommes de ses terres prirent alors des voies différentes, les uns continuants leur vie nomade (les Kharkhars), les autres décidants de se sédentariser. Et parce que le nombre constituait une arme efficace, ceux qui allaient devenir les tsovraniens se regroupaient au sein de grandes cités. Leur nombre grossi au fur et à mesure, chacune prenant de l’importance et de l’influence sur les terres environnantes. Ce fût alors l’ère des cités-états. Au nombre variable, oscillant entre 9 et 15 au fur et à mesure des décennies. La famille des Bouroutchs (issue de la ville du même nom) parvint à unifier ces cité-états pendant un peu moins d’un siècle. A la mort de Boleslas, sans testament, 17 héritiers durent se partager l’héritage du royaume. Cinq siècles de guerre civile en découlèrent...
Aujourd’hui, la dynastie des Zargrad a repris le royaume en main depuis 90 ans et avec une adhésion complète de la population. A tel point que l’empereur a tous les pouvoirs, sans garde-fous, et avec l’appui des instances religieuses. Cela dit, les choses se gâtent un peu. Depuis 12 ans, l’empereur est une impératrice avec l’avènement de Aelia au pouvoir. Ceci n’est pas fait pour plaire au Très Saint Patriarche Kazil XV qui dénonce cette hérésie.
Cela n’empêche pas le pouvoir central de continuer à peser d’une main de fer sur le royaume, ni la population de gagner des terrains sur les Nouvelles Terres, ce qui n’est pas sans provoquer des tensions avec les nomades. Quant aux cité-états, elles ne sont plus que l’ombre de leur grandeur passée. La population s’étant réparties dans les campagnes, après les 5 siècles de guerre civile.
Les riches ressources céréalières des plaines du sud de la Tsovranie, sont l’un des points forts de ce pays. Cela dit, les besoins sont énormes avec la natalité galopante qui sévit dans ce pays et parfois les énormes quantités récoltées suffisent à peine à nourrir le peuple. Les possibilités sont néanmoins encore nombreuses. Les terres des kharlhars sont fertiles tout au long du Long Fleuve et leur mise en culture commence tout doucement, mais ce n’est pas sans poser quelques problèmes de cohabitation entre les sédentaires tsovraniens et les nomades des plaines. L’élevage d’ovins et bovins complète le tableaux de cette région.
Le nord du pays est réputé pour les animaux à fourrure. Bouroutch vit encore des revenus apportés par les métiers issus de la trappe. L’une des principale richesse vient de l’huile de baleine chassées dans la mer de Skim. Cette huile est largement exportée vers l’Althusia ou les autres empires de Paorn. On y trouve également de l’ambre en large quantité tout le long des plages, rejetés par la mer et issus des Géants du Givre, libérés par les glaciers. Le nord du pays apporte également les principales sources de bois du pays, même si son exploitation est loin d’être simple. Les autres ressources forestières du sud du pays s’épuisent quant à elles, très largement exploitées par le passé.
Au niveau minier, les montagnes de l’ouest, entre Glatz et la pointe ouest, recèlent nombre de minéraux qu’exploitent essentiellement les mûn-fariz. Or, argent, fer, pour les principaux, mais aussi des matériaux moins nobles. Loin d’êtres intégralement exploitées, elles assurent un minimum d’indépendance vis-à-vis de leurs voisins, à l’exception du cuivre qui doit être largement importé. Le charbon est récupéré dans les tourbières du nord du pays. De piètre qualité, mais il est disponible en bonne quantités. Les montagnes de la péninsule de Neisseisk ne sont pour l’instant pas exploitées, même si des prospecteurs y ont étés dépêchés ses dernières années.
Quant aux Skymiaks (Géants du Givre), comme l’on nomme ainsi la chaîne des Sinistérias, personne ne songe vraiment a aller y exploiter quoique ce soit. Trop dangereux, sans parler du climat rigoureux, des glaciers et des créatures étranges qui peuplent ces lieux. Pourtant, certains téméraires tentent parfois l’aventure. Ceux qui en reviennent apportent avec eux des récits étranges, ainsi que des plantes médicinales rares.
Composition
En Tsovranie, on compte deux races pour 4 cultures différentes. Les humains représentent 85% de la population, les mûn-fariz (nains) les 15% restant. Parmi la population humaine, les tsovraniens (sédentaires) sont largement majoritaires avec leur natalité galopante. Pas moins de 80% de la population. Les 20% restants étant répartis entre kharkhars (12%) et wathgars (8%).
Structure familiale
Les familles tsovraniennes ont tendance à être nombreuses et regroupée. Le lignage est patrilinéaire et les héritages suivent par conséquent la même voie. Les filles passent après leurs frères, mais passent avant les petits-fils éventuels des garçons défunts de la famille. A noter que hommes ou femmes, ils ne touchent rien de leur belle famille dans le cas d’un héritage.
Les tsovraniens sont réputés pour leurs familles nombreuses. Il n’est pas rare de voir des couples avec 6, 7 ou 10 enfants. Quant on sait que tout ce beau monde reste sous le même toit, y comprit après le mariage, on comprend pourquoi les maisons tsovraniènes sont si grandes. En effet, il n’est pas rare de trouver 3 ou 4 générations sous le même toit. A 8 enfants par famille, on peut facilement avoir une soixantaine de personnes dans la même maison.
Quant on dit que même après le mariage, les familles restent groupées, ce n’est pas tout à fait vrai. En fait, les filles partent rejoindre la famille du marié, alors que les femmes des garçons de la famille, viennent rejoindre leur nouvelle famille maritale.
Avec autant d’enfants à gérer, il va sans dire que peu de femmes exercent une activité autonome, les travaux des champs, la cuisine et les marmots, voilà leur pain quotidien. Sauf celles qui se refuse à vivre se genre de vie. Ces dernières ont deux choix. Elles partent à l’aventure ou deviennent marchand (ce qui est souvent similaire en Tsovranie), mais ce n’est pas du tout du goût de la famille qui les répudient, les privant alors de leur part d’héritage. Ou alors, elles deviennent prêtresses-soignantes de Kyaïla. Ce qui est toujours une bonne chose pour la famille. Certaines familles ont d’ailleurs un temps forcé certaines de leurs filles à s’engager de force, mais ces dernières avaient tendance à fuguer. C’est que c’est une tâche âpre et il faut une véritable vocation pour s’enrôler dans les Ordres.
Classes
A tout seigneur tout honneur, commençons par l’empereur, qui en l’occurrence en ce moment est une impératrice. Le rôle d’empereur est un rôle de lien et de dialogue avec les divinités, comme chez les althusiens. Il est celui qui communique avec Zoltan et Kyaïla, le fils ou la fille divin pour porter la parole des dieux chez les hommes. Mais pas uniquement... Politique et religion sont intimement mêlés au pouvoir, ce qui n’empêche pas les intrigues de fleurir et les contestations de s’élever, d’autant que l’empereur ou l’impératrice sont choisis au sein des grandes familles. Néanmoins, l’actuelle impératrice Aelia se révèle un monarque des plus implacables qu’ai connu l’empire tsovranien depuis longtemps, malgré son jeune âge. Son statut de femme ne l’aide pas à avoir les faveurs du clergé, traditionnellement du côté de l’empereur, mais qu’à cela ne tienne. Aelia est douée et parvient à jouer jeu égal avec ses rivaux, à leur grand dam.
La noblesse. Egalement appelés boyards, la plupart sont retranchés dans des manoirs et châteaux de province, gérant leurs richesses et leur terres, rêvant de gloire et du pouvoir (ou semblant de pouvoir) qui était le leur avant l’avènement des Zargrad. La loi leur interdis les conflits internes avec les autres seigneuries. Bien que le regrettant, ils le respecte plus ou moins ou trouvent d’autres moyens d’aller nuire à leurs ennemis. Embaucher des brigands pour s’attaquer à la puissance commerciale ou aux richesses de ses rivaux en est un. Débaucher les meilleurs lettrés de leurs ennemis aussi.
Le clergé. Mis à part le haut clergé qui diffère pour Zoltan et Kyaïla. Les prêtres des villes et villages quant à eux sont souvent les mêmes pour les deux divinités. Il en est de même pour la population. Les prêtres n’ont pas de statut particulier et sont des tsovraniens comme les autres, travaillant même la terre ou fournissant des soins aux malades. Contrairement aux cultivateurs, ils sont autonomes et non attachés à un boyard. Seuls les hauts clergés ont une certaine importance au niveau du pouvoir. Encore que le Kazil XV ne soit plus trop en odeur de sainteté ces dernier temps auprès de l’impératrice.
Les lettrés. Se sont les administrateurs des boyards, gérant les parcelles de terrains éparses appartenant à ses derniers. Ils sont une nécessité car les boyards possèdent souvent des terres éparpillées au gré de leurs conquêtes et ne peuvent pas être partout. Les lettrés qui occupent ces postes d’administrateur sont chargés notamment de la collecte de lourds impôts pour leur seigneur, ce qui les rends fortement impopulaire. D’autres ont choisis d’être plus près du peuple et adoptent les métiers d’écrivains publics, poètes ou philosophes. Quel que soit le choix qu’ils font, ils sont chouchoutés par les nobles qui cherchent à s’attirer leurs bonnes faveurs.
Les marchands. D’anciens lettrés qui ont préféré profiter de leur talent pour assurer leur propre richesse. Les nobles les voient d’un moins bon œil sous leur nouveau métier, mais ils sont nécessaires et la noblesse n’a d’autre choix que de passer par eux. Les marchands sont des hommes de terrain, menant leurs propres caravanes, explorants de nouveaux territoires à la recherche de richesses et sachant manier aussi bien les armes que les comptes. Se sont plus des marchand-aventuriers que le traditionnel négociant que l’on peu trouver dans les autres pays. Ils sont très populaire dans toute la Tsovranie et la source de bien des comptes et légendes auprès de la population.
Les citadins. On nomme ainsi les artisans et petits commerçants. Pas de corporation, pas de guilde, se sont souvent des enfants de citadins ou d’anciens cultivateurs ayant réussis à échapper (au moins provisoirement) à leur destin. Ils sont libre de s’organiser à leur bon vouloir et pratiquer les prix qu’ils désirent. Libres aussi d’employer les méthodes de leur cru pour réduire l’influence d’un concurrent. Ils font donc parfois appel à de robustes neveux, cousins ou oncles pour des " descentes " en règle. Même si la milice est là pour réguler ces phénomènes, il suffit généralement de quelques pots-de-vin pour qu’ils ferment les yeux. Dans certaines villes, comme à Zargrad, le gangstérisme est ainsi devenu une véritable institution !
Les cultivateurs. Entre paysans et esclaves, ces derniers sont attachés à leur boyard et lui doivent impôts et corvées. Leur vie est plutôt misérable et certains tentent de fuir vers les Nouvelles Terres ou se forger une nouvelle identité dans un autre région. Malheur à eux s’ils sont rattrapés par leur ancien seigneur. La mort les attends en règle générale.
Langues en vigueur
La Tsovranie compte une langue officielle avec le Tsovranien, ainsi que deux autres langues culturelles que sont le Khar, parlé par les kharkhars et wathgars, et le Fariz-dul, parlé par les astagirs. On compte seulement un patois local dans la région de Bouroutch, qui a évolué un peu moins rapidement que le reste de la langue. Bien entendu, un certain nombre de commerçants parlent également le Shaï.
Le Tsovranien est une langue grammaticalement affreusement compliquée qui vaut largement le Shaïran de la noblesse althusienne et il faut vraiment le parler depuis la naissance pour en saisir les subtilités et éviter les trop nombreuses erreurs d’interprétation. Cette langue n’a pas trop évoluée depuis son existence et garde un taux de compatibilité d’environ 85% avec le Tsorvranien d’il y a 500 ans et de 70% avec celui vieux d’un millénaire.
Le dialecte de Bouroutch est encore meilleur avec respectivement 95% et 80% de compatibilité avec l’ancien Tsovranien aux mêmes époques. En revanche, les différences entre le Tsovranien et le dialecte de Bouroutch ne portent pas sur les mêmes différences qu’avec l’ancien Tsovranien. On a donc une compatibilité d’environ 70% entre les deux langages modernes.
Alphabétisation
La Tsovranie est le pays qui détient le meilleur taux d’alphabétisation parmi tous les royaumes de Paorn. La tradition écrite et les rites qui en découlent y sont certainement pour quelque chose. D’ailleurs c’est dans les temples de Zoltan et Kyaïla que la majorité de la populace apprend la base. Ce taux d’alphabétisation record est presque un petit miracle tant la difficulté de la langue est grande, mais n’allez pas non plus croire que tous maîtrisent parfaitement l’écriture. D’ailleurs, un coup d’œil dans les rayons des bibliothèques suffit à s’en convaincre.
Malgré tout, un peu plus de 65% des basses classes sociales (cultivateurs et citadins) arrivent à lire et écrire avec des facilités diverses. Cela monte à plus de 90% chez les marchands, 100% chez les lettrés et le clergé et redescend à 70% parmi la noblesse. Il faut dire que ce sont les plus feignants, mais comme ils peuvent se permettre de se payer des administrateurs pour faire le travail à leur place...
Un mot à propos du dialecte Bouroutch, s’il se parle toujours dans le nord du pays, il ne s’écrit presque plus depuis près de 200 ans. Tous les documents officiels sont écrits en Tsovranien, le Bouroutch n’étant là que pour se différencier et pour se reconnaître immédiatement entre autochtones.
Théologie
Zoltan a créé le monde et l’a peuplé d’hommes à son image afin qu’ils se souviennent de lui et le vénèrent comme il se doit. Les peuples lui doivent hommage, respect et dévotion.
Pour certains, c’est Zoltan le seul Créateur, pour d’autres, il représente la Terre et est accompagné de Kyaïla, le Ciel (ou l’Océan selon les régions). A eux deux, ils forgèrent la terre des hommes et les formèrent à leur image.
De façon plus minoritaire, certains adhèrent au culte du Rédempteur, chargé de trouver le messie et d’absoudre les hommes de leurs péchés avant la fin des temps.
Rites et traditions
Tradition ayant quelques raisons religieuse, l’écriture. Chaque tsovranien est fermement convaincu qu’ils ne doivent pas traverser leur époque sans laisser de trace de leur passage, sinon à quoi bon vivre ? Ils tentent donc d’écrire au moins un ouvrage de leur expérience de vie afin de la laisser en héritage à leurs descendants. Ce besoin pour l’écriture est tel qu’ils se sentent incomplets tant qu’ils n’ont pas réaliser au moins un ouvrage. Il s’agit d’ailleurs de leur pire hantise, quitter cette vie sans transmettre leur legs culturel. Si l’on peut y voir un certain acte de sagesse en théorie, dans la pratique cela tourne parfois au cauchemar devant le nombre de livres insipides et affreusement mal rédigés que l’on peut trouver dans les " bibliothèques de sagesse " comme on aime à les appeler en Tsovranie. Les prêtres et érudits les conservent néanmoins et se chargent de les préserver de l’humidité, de la vermine et du feu. Autant dire que les ouvrages réellement intéressants sont noyés dans la masse...
Les tsovraniens maîtrisent la confection des potions médicinales. Ils se basent sur différents poèmes venus des temps anciens pour le mélange des ingrédients en fonction des maux. Ces poèmes auraient étés déclamés par Zoltan et Kyaïla aux anciens peuples de Paorn. Les tsovraniens ont réussis à conserver la mémoire de ces poèmes par leurs écrits et les appliquent cérémonieusement. Pas étonnant que les centres de guérison se retrouvent dans les temples religieux de Kyaïla. Chaque création de ses potions est réalisée comme si l’on respectait un rite et comme si c’était un acte sacré. Tout acte de guérison est donc un acte de piété.
La sainte nuit de solstice. A l’instar de la plupart des peuples de Paorn, la nuit du Solstice est également celle qui marque le renouveau de l’année. A cette occasion, une veillée est réalisée dans les temples de Zoltan et Kyaïla (selon les préférences de chacun). La lecture de textes sacrés est bien entendu au programme, ainsi que l’écriture de chaque adulte dans les " cahiers de doléance ", destinés à recueillir les prières des croyants pour la nouvelle année. Ces cahiers sont bénis et conservés par les clergés dans la bibliothèque des souhaits pour l’année en cours. Après quoi ils seront brûlés suivant un rituel précis. Au cours de ses veillées, on prie Zoltan et/ou Kyaïla pour apporter clémence et prospérité pour l’année qui vient. Le banquet n’a lieu que le midi du lendemain et il est normalement interdit de travailler.
Les cérémonies de mariage sont généralement sages, du moins dans les temples et plus généralement tant que c’est en public. Une messe est prononcée par le patriarche, devant le parterre réunissant chaque familles. Les époux s’échangent des épithalames, qui sont récités par le prêtre pour la bénédiction finale. Les patriarches de chaque famille doivent venir bénir à leur tour les mariés et leur offrir chacun un présent pour marquer cette union. Cela termine la représentation " publique ". Peu de cris de joie ou de démonstration déplacée de bonheur en public. Ce serait mettre tout le monde mal à l’aise. En revanche, au sein des maisons, le kvaad coule à flot, la musique fait fureur et l’on gagne une occasion d’empêcher les voisins de dormir... Seules les familles peuvent participer à la fête, les connaissances, amis ou personnalités sont exclues !
La naissance se fait traditionnellement dans les tempes de Kyaïla. Le peuple, y comprit ceux qui ne vénèrent que Zoltan, estime généralement que la déesse est plus prompte à prodiguer la force de son amour au nouveau né pour l’aider dans les premiers instants. De façon plus pragmatique, les prêtres de Kyaïla sont aussi des médecins et peuvent intervenir pour sauver la vie du bébé et de la mère au besoin. Ceci explique pourquoi la Tsovranie possède le plus faible taux de mortalité infantile de Paorn. Après la naissance, une bénédiction du nouveau né à lieu alors qu’il est enveloppé dans un drap blanc immaculé et sanctifié par les prêtres.
Le rite funéraire possède une certaine importance, comme pour la plupart des peuples civilisés de Paorn. En fait, chez les tsovraniens, deux cas de figure peuvent se présenter. Tout dépend si le défunt a eu le temps d’écrire son ouvrage, son legs et son témoignage à ses générations futures. Si cet ouvrage a été écrit, il a le droit d’être mis en terre dans le " cimetière des écrits ", généralement dans un caveau familial ou à défaut une simple tombe si le caveau n’existe pas. Sur sa stèle est gravé son nom et ascendance, ainsi que les dates de sa naissance et mort. L’épitaphe qu’il aura choisie, stipulée dans son livre du legs (ou prise au hasard si ce n’est pas explicite), est finalement gravée sur sa tombe. Auparavant, la famille proche est encouragée a écrire des odes en son honneur, qui seront enfermées avec lui dans son cercueil. Le prêtre (Zoltan ou Kyaïla selon les préférences) récitera les prières dédiées aux morts lors d’une messe, ainsi qu’un des passages du livre de legs qui sera rendu à la famille à la fin de la mise en terre.
Tout est différent si le défunt n’a pas eu le temps d’écrire son livre (ou s’il est analphabète). Pas de prière prononcée pas la prêtre, mais une messe silencieuse est tout de même donnée. La mise en terre se fait dans le cimetières " des inachevés " dans une cérémonie tout ce qu’il y a de plus simple. Un simple défilé de la famille (qui se cachent souvent le visage) et la stèle n’est frappée que du nom et des dates de naissance et de mort. Le tout dans le plus parfait silence.
Bien que n’étant pas particulièrement une tradition religieuse, un mot néanmoins sur le comportement des tsovraniens en public et leur côté taciturne en dehors de leur vie privée. Il ne faut pas croire que les tsovraniens ne parlent pas aux étrangers. Bien au contraire, ils peuvent être très serviables, voire même se montrer d’une extrême servilité, tout dépend de la richesse ou de l’autorité apparente de la personne qu’ils ont en face. Cela dit, c’est sur ce point là qu’il faut être très méfiant. Les tsovraniens ne sont pas dupe et ne se laissent certainement pas faire aussi facilement, ils agissent simplement plus discrètement pour assouvir leur vengeance. D’autant que la nouvelle autorité en place n’autorise pas les actes de rébellion ouverte. Les prendre de haut vous conduira certainement au devant d’ennuis, une fausse indication est si vite arrivée... Fausse bonne volonté, sabotages, ordres appliqués à la lettre sont autant de possibilités pour le peuple tsovranien. Tout cela sous le couvert d’un large sourire ou d’une apparente naïveté sans borne. Dans les cas les plus graves, comme des insultes ou faire usage de la force, les services rendus risquent de vous conduire à une mort certaine...
Influence religieuse
L’influence religieuse se est à 2 niveaux en Tsovranie. Il faut distinguer le pouvoir religieux des prêtres de campagne. Ces derniers sont souvent proche du peuple et partagent leur tâches quotidiennes et leurs difficultés. Se sont souvent les mêmes prêtres pour Zoltan et Kyaïla ou alors ils partagent souvent les mêmes lieux de culte, même s’il peut arriver dans certaines grande villes de trouver des temples séparés. Le peuple adhère au culte et se montre très reconnaissant envers les prêtres et ne manquent pas de remercier les divinités pour leur attention. Zoltan béni les peuples et leurs terres et les prêtres de Kyaïla font parti des meilleurs soigneurs du pays. Cela dit, il ne faut pas non plus prendre les tsovraniens pour des inconditionnels de la religion. Ils sont plus pratiquants que les saltharites, mais beaucoup moins que les althusiens ou les burgons. Ainsi, ils célèbrent certains événements ou certaines fêtes, mais ils ne sont pas plongés dans la plus complète dévotion du matin au soir.
L’autre part de la religion tsovraniène concerne le haut clergé. Les hauts clergés plus précisément. A leur niveau, la différence est clairement faite et chacun y va de sa part d’influence au niveau du pouvoir central. Ces derniers donnent des ordres à leurs paroisses mais ils restent plus distants vis à vis de la population. Certaines dates, ainsi que tout changement dans les fêtes existantes, sont décrétés par les hauts clergés et descendus aux paroisses qui se charge de transmettre le tout au peuple.
Nombres et symboles importants
Le chiffre 3 revêt une importance considérable pour les tsovraniens, tout comme les saltharites, mais pas pour les mêmes raisons.
En Tsovranie, le symbole du " 3 " est plus religieux que politique et de nombreuses choses tournent autour de 3.
La famille tout d’abord, à l’image de Zoltan, Kyaïla et leurs enfants, les hommes. Les 3 âges de l’homme. Les 3 royaumes divins représentés par celui des divinités, celui des hommes et celui des morts.
Les connotations cataclysmiques font également référence à ce chiffre " 3 " avec les 3 hivers consécutifs annonçant la fin des âges. Les 3 créatures devant surgir à la fin des temps pour mener les troupes devant combattre les hommes (l’Ennemi ancien est l’un des 3, cf. les légendes des Kharkhars) et les chants des 3 coqs qui appelleront à la bataille finale.
Mode vestimentaire
La laine est la matière de base constituant les vêtements de tout habitant. En fonction de leur richesse, les nobles ou les lettrés aiment également de vêtir des vêtements en coton provenant d’Althusia. Ces vêtements restant onéreux, c’est vraiment en appoint pour l’été et ils ne constituent pas l’essentiel de la garde robe.
Cultivateurs et citadins arborent des tuniques courtes et épaisses en laine recouvrant des braies. En dessous une chemise vient assurer une autre protection non négligeable. Bottes en cuir doublées l’hiver ou en croûte de peau l’été pour les pieds. Un épais manteaux doublé vient (en hiver) compléter les habits. Un surcot peut parfois le remplacer. La tête n’est pas épargnée avec une forme de bonnet de laine épaisse venant largement recouvrir les oreilles et la nuque. Les femmes quant à elles portent une chemine, une robe à 2 jupons et une tunique longue. Un manteau fourré à capuchon vient compléter leur protection contre le froid. Les mêmes bottes que les hommes pour la protection des pieds et une simple calotte pour la tête, le capuchon du manteau se chargeant de leur assurer la protection contre le froid. Même si les vêtements sont sobres aux niveau des décoration (aussi bien chez les hommes que chez les femmes), les femmes tsovraniènes apprécient tout de même quelques coquetteries sous forme de bijoux (anneaux aux oreilles et broches en bois) ou de maquillage, qui reste discret dans ces classes peu aisées.
Du côté des gens plus aisés, on peut compter plus ou moins sur le même type de vêtements, à l’exception de la qualité. Souvent mieux finis, plus doux, légèrement plus coloré et dans des matériaux différents. Ainsi, outre le coton dont on a déjà parlé, les velours sont plus épais, des chemises de soies et surtout des fourrures pour les manteaux et les coiffes. Les chaussures sont plus travaillées pour la noblesse ou les lettrés, même si en hiver les bottes fourrées gardent la préférence de tous (sauf au sud du pays). Notons toutefois que les lettrés, à l’instar du clergé, aiment à s’habiller de tuniques longues, souvent brodés de motifs tons sur tons. Bien entendu, lorsqu’ils sont en voyage d’affaire, les marchand-aventuriers adoptent des tenues plus adéquats. Du côté de la gent féminine, les bijoux sont faits de métaux plus nobles. Plus la hiérarchie est élevée, plus le luxe se fait sentir, ainsi que le maquillage. A l’image de ce que l’on peut trouver chez la noblesse de tous les royaumes.
Architecture
Dans l’architecture tsovraniène, le bois y a une grande importance et la très large majorité des maisons d’habitation sont faites de bois, sur ce soit dans le nord ou le sud du pays. Ceci commence à poser problème, car après les cinq siècles de guerre civile, de pillages et d’incendies qui ravagèrent les villes, les forêts ont vu leur superficie fondre littéralement. Une certaine quantité de bois est d’ailleurs acheminée par bateau en provenance de Sordolia. La pierre quant à elle n’est surtout utilisée que pour les temples, les ouvrages défensifs ou les nouvelles habitations (parfois juste les façades) des gens aisés.
Au niveau architectural pur, l’aspect extérieur des habitations est généralement sobre et sans fioritures, tout du moins chez la plupart de la population. Les maisons tiennent au maximum sur 4 étages en ville et à cause de la neige fréquente, les toits à plaques d’ardoise sont hauts et fortement inclinés. Généralement, si des denrées et du fourrage n’y sont pas stockés, les combles sont aménagées comme une habitation, ce qui offre un cinquième étage. A signaler que les murs sont formés de 2 couches de planches séparées de 10 centimètres. Cet espace est soit laissé vide, soit empli de paille ou de graviers. La décoration extérieure est quasiment inexistante, à l’exception de renforts de bois autour des fenêtres et sur les murs. Cela dit, depuis quelques dizaines d’années, les commerçants et les lettrés un peu fortunés commencent à se construire des bâtiments démesurés, richement décorés et souvent en pierre. Le fait d’aller voir ce qui se passe dans les autres pays a du leur faire tourner la tête... Il n’est ainsi par si rare de voir des façades grandioses, sculptées et rehaussés de pierreries et de marbres colorés. Hélas, il ne s’agit parfois que de façades, les propriétaires n’ayant pas toujours l’argent pour assurer la fin de la construction sur le même ton. Passé la porte d’entrée, on se retrouve parfois dans une vulgaire pièce faite de murs de bois... quand il y a une pièce !
Les enceintes militaires quant à elles sont en partie en bois, mais également en grosses pierres de taille. Tout dépend de l’usage et de la localité. Les remparts sont généralement faits de bois. Cela va de la simple palissade de rondins aux structures un peu plus complexes en reprenant le même principe que pour les habitations, mais là, les 2 rangées de rondins sont espacées d’un bon mètre avant d’être comblées avec du mortier. Les nouvelles citées comme Novzargrad, ou certains nouveaux boyards fortunés, construisent directement des murailles en pierre. Quant aux autres structures militaires au sein de l’enceinte de fortification, tout dépend en fait de l’ancienneté. Les nouveaux bâtiments (moins de 50 ans) sont faits en pierres, sinon, en bois. Dans le respect des coutumes tsovraniènes, les ouvrages défensifs sont dépouillés de toute décoration ou futilité. Seuls les palais (comme celui de l’impératrice à Novzargrad) dérogent à ce principe.
Les temples, quant à eux, sont en bois dans le nord du pays et en pierre dans le sud. Les proportions changent par rapport aux habitations (ils y gagnent surtout en hauteur) et quelques ornementations font leur apparitions. Rien de vraiment tape-à-l’œil cela dit, même si le Très Saint Patriarche de Zoltan aurait bien tendance à suivre la nouvelle mode du luxe, mais également pour rivaliser avec le palais de l’impératrice Aelia. Peut-être que son nouveau temple à Novzargrad se distinguera des autres par ses riches décorations et ses couleurs mirifiques. Pour cela il faudrait qu’il arrive a être terminé un jour... Etrangement, ses murs n’arrêtent pas de s’effondrer depuis quelques années. Etrangement, cela correspond à l’époque où il a revu les plans du bâtiment pour lui donner une plus grande prestance.
Notons que les bibliothèques de sagesse sont les seuls bâtiments à toujours avoir étés en pierre, quelque soit leur localisation. Il était nécessaire de bien protéger les ouvrages et legs précieux de chaque ancêtre des citoyens tsovraniens.
Développement artistique
L’art est développé en Tsovranie, pas autant qu’en Burgonnie néanmoins, mais il se manifeste de différentes façons, parfois contradictoires. Naturellement, les tsovraniens sont assez réservés, voire austère, au premier abord et beaucoup plus chaleureux dans un cadre plus intime. Pour l’art c’est un peu pareil, malgré certaines tendances qui vont à l’encontre de ce principe.
Le chant, la musique et le théâtre ne forme souvent qu’une seule activité, mais point de manifestation publique. Pas de troubadours dans les rues et sur les places des villes, pas d’activité en plein air, peu de compagnies errante. En Tsovranie, ces artistes s’expriment dans le cadre douillet de belles tavernes qui sont quasiment toutes adaptées pour accueillir les artistes. Le froid et la neige qui touche la plaine côtière la majeure partie de l’année y est certainement pour quelque chose, mais cela colle aussi avec la mentalité du pays.
La peinture y est assez peu développée. Il existe bien des dessinateurs mais l’usage y est essentiellement utilitaire, notamment chez les prêtres de Kyaïla, afin de représenter les différentes plantes médicinales. Certes, certains se font tirer le portrait à la mode burgonne, sur de grandes toiles, mais essentiellement chez les nobles et c’est plutôt marginal. Généralement, les tsovraniens préfèrent les petites esquisses de leurs proches pour les conserver dans le livre de grand livre de leur histoire familiale.
La sculpture elle a pignon sur rue. Elle c’est surtout développée grâce aux astagirs qui côtoient la population humaine de Tsovranie, mais également avec les idées de grandeur de certaines aristocrates et petits bourgeois. Alors que les maisons tsovraniènes sont plutôt austères de l’extérieur, depuis quelques dizaines d’années, une nouvelle mode s’est emparées des cette bourgeoisie (lettrés et marchands). Très tape-à-l’œil, le but va être de construire la maison à la plus belle, la plus grande et plus riche devanture, quitte à ce qu’il n’y ait plus assez d’argent pour finir ce qu’il y a derrière. C’est là que les sculpteurs interviennent pour la décoration de ces façades époustouflantes et ce métiers avec ces artistes fleurissent depuis ce temps.
L’art le plus développé reste celui de l’écriture et de la poésie. Avec cette coutume qu’ont les tsovraniens de devoir laisser une trace écrite de leur existence, certains talents se révèlent. Oh certes, par rapport à la proportion, on peut dire qu’il y a pas mal de déchet et le plus dur reste de trouver les écrits de ses gens de talents lorsqu’ils ont disparus. Quiconque met le nez dans une Bibliothèque de Sagesse me comprendra...
Organisation du pouvoir
L’organisation du pouvoir est relativement simple. L’empereur possède à la base tous les droits. Il promulgue les lois, incarne la justice et dirige le bras armé du pouvoir. De fidèles conseillés l’épaule, mais l’empereur peut très bien forcer une décision, même si les avis de tous les conseillés sont défavorables.
Cela dit, malgré les apparences et les signes de despotisme en place, le pouvoir impérial n’est pas si influant sur tout le territoire. En fait, après les 5 siècles de guerre civile, les 2 précédants empereurs n’ont pas réussi à homogénéiser le pays et les pouvoirs locaux (les grandes maisons) sont toujours maîtresses chez elles. Bien sur, elles relaient l’autorité impériale, mais il arrive bien souvent qu’elles y ajoutent certaines lois qui les arrangent bien. Malgré tout, aucune famille ne peut modifier les décrets impériaux.
Au sein des territoires régionaux de chaque grande famille, 8 au total à l’époque actuelle, une hiérarchie féodale existe. Chaque seigneur porte le titre de boyard, indistinctement de son rang. Pas facile de voir au premier coup d’œil l’importance éventuelle du seigneur en face de soi. Dans la pratique, le moyen le plus simple consiste à regarder le nombre de serviteurs autour de lui ainsi que leur degré de servilité de ces derniers. Plus ils sont serviles et nombreux, plus le boyard est riche et donc important !
Loi et justice
La première loi en vigueur dans le royaume concerne les nobles. Elle leur interdis formellement de combattre les autres boyards pour des raisons futiles. Le terme " futile " est volontairement vague et laissé à la seule appréciation de l’impératrice. Cet édit a été mis en place par Rogi le Grand lors de sa prise de pouvoir musclée, afin d’éviter de revoir une nouvelle guerre civile ravager le pays. Aller à l’encontre de cet édit important est passible de lourde peine pour le boyard qui s’y risque. Dépossédé de ses titres et de ses terres, il est souvent contraint à l’exil, voire à un transfert vers la terrible Skhâtraz en plein Pays Noir althusien.
A propos des jugements... Les boyards ont autorité pour rendre la justice locale. Libre à eux de prononcer les peines et de les mettre en application. La seule réserve concerne la peine de mort. Chaque condamnation à mort doit auparavant être examinée par des émissaires impériaux. Autant dire que les boyards évitent de prononcer ce genre de peine. Autant enfermer les condamnés dans des prisons insalubres ou les faire travailler dans le grand nord.
Une autre autorité est présente pour juger le cas des boyards et des notables en général. Il s’agit de la cour de justice Impériale. Celle-ci est la plus haute autorité en dessous de l’impératrice et ils lui rendent compte des jugements prononcés. Bien entendu, cette dernière peut déjuger la cour Impériale pour prononcer son propre verdict. C’est dans ce cas sans appel...
Maintient de l’ordre
Chaque boyard est chargé d’assurer la surveillance et la sécurité des terres qu’il gère. Cela est bien entendu d’une efficacité toute relative, d’autant que ces derniers sont souvent hautement corruptibles...
En cas de débordement, d’émeutes ou de début de révolte, l’armée intervient alors et ne fait pas dans les détail. Cela dit, le pouvoir impérial, même s’il n’est pas chargé de la sécurité et de fournir les soldats pour les régions, possède une force pour lui. Il s’agit des inquisiteurs impériaux.
Ces derniers sont considérés comme une extension de l’impératrice et ont donc tout pouvoir d’investigation. Tout doit leur être ouvert et personne ne peut se soustraire à leur interrogatoire. Ils interviennent souvent dans des cas d’assassinats de boyards ou de notables, mais aussi dans des cas suspectés de conspiration et plus généralement tout ce qui va à l’encontre du pouvoir impérial. Leur but est de démasquer et d’arrêter les coupables pour les faire comparaître devant la cour de justice Impériale.
Politique étrangère
La Tsovranie n’a pas une politique étrangère très agressive envers ses voisins, ses conflits internes lui suffisent généralement.
Les relations avec l’Althusia sont revenues à la normale, malgré le gros différent qui les opposa il y a 300 ans à propos de la vallée de la Sehrad. Il faut dire que la Tsovranie était alors en pleine guerre civile et les pillages incessants de cette vallée a fait monter la tension. La dynastie des Zargrad a tempérée ces tensions, mais il existe toujours une certaine méfiance, les althusiens ayant du mal à oublier.
Avec le Salthar, rien n’est jamais simple. Une certaine neutralité règne depuis la conquête du Rittmark par les saltharites, mais les tsovraniens sont toujours très méfiants et tentent de déjouer le système de renseignement du Salthar. Peu de contacts diplomatiques, mais le commerce est florissant.
Avec la lointaine Burgonnie, les quelques relations restent cordiales, mais sont souvent inexistantes. Des diplomates font bien le voyage par bateau de l’un à l’autre, mais chaque pays a ses propres problèmes à gérer. Seul le commerce maritime constitue les principaux liens entre les 2 empires.
Les astagirs sont considérés comme intégrés à la population et les relations entre tsovraniens et astagirs sont donc excellentes.
Les kharkhars sont traditionnellement les alliés de l’empereur et les relations sont donc bonnes, même si des sources de tension commence à apparaître avec l’exode de citadins vers les Nouvelles Terres que sillonnent les kharkhars. En revanche, les relations sont beaucoup moins bonnes avec les wathgars, ceci est du à leur refus de prêter allégeance à l’empereur.
Commandement et organisation
Bien difficile de déceler une réelle organisation militaire au sein de cet amas hétéroclite de grandes Maisons et de peuples. Depuis la dynastie des Zargrads, une ébauche d’armée impériale a vu le jour, mais l’essentiel des troupes appartiennent aux boyards et les règles féodales de suzeraineté et de vassalité jouent pleinement.
On ne traitera que de l’organisation de l’armée impériale. Celle-ci est organisée en 2 armées, l’armée du nord et l’armée du sud.
L’armée nord, basée à Bouroutch est chargée de défendre le pays des intrusions venant des Skymiaks (le nom des Sinistérias dans cette région). En cas de conflit ouvert avec le Salthar, elle pourrait converger vers l’est. Elle est sous le commandement d’un général qui dirige les capitaines de chaque phalanges. Au total, 5 phalanges de 1000 hommes. Chaque phalange est divisée en 4 divisions commandées par des sakchouks.
L’armée du sud, répartie entre Novzargrad et Santojdine se charge de la protection de l’impératrice en premier lieu, et de la frontière Est au niveau de l’Althusia et de la Cicatrice. Deux généraux se partagent le commandement, l’un à Novzargrad et l’autre à la frontière. L’organisation en phalanges et divisions est également valable pour le sud, avec 6 phalanges basées à Novzargrad et alentours et 3 autres à Santojdine. Toutes composées de 1000 hommes chacune. Ceci nous donne une armée impériale forte de 14000 hommes, ce qui peut paraître ridicule par rapport à ses voisins (35000 au Salthar et 80000 en Althusia), mais n’oublions pas qu’il ne s’agit que du corps impérial. A cela il faut ajouter les armées des différentes grandes Maisons, les guerriers astagirs et les cavaliers kharkhars, ce qui peut réunir une armée entre 60000 et 70000 hommes si les allégeances fonctionnent bien.
Chacune des phalanges impériales est essentiellement composée d’infanterie, mais le terme infanterie est assez générique en Tsovranie. Ainsi l’infanterie regroupe aussi bien les combattants au corps à corps, que l’artillerie légère (archers et arbalétriers). En fonction des régions, quelques navires font également parti du matériel à disposition (pour la logistique et le transport de troupes uniquement, pas de navire de guerre), ainsi que des chars à voile (glissant sur la neige) dans le nord.
Les 5 phalanges du nord sont de l’infanterie. Le boyard de Bouroutch possède des pièces d’artillerie (balistes), ainsi que des hommes pour les manier, qu’il met à disposition de l’armée impériale lorsque c’est nécessaire. Plusieurs chars à voile sont répartis dans chaque phalange. Ils peuvent servir aussi bien pour le transport, la communication que pour mener des assauts (avec des arbalétriers) sur les troupes adverses.
Au sud, sur les 6 phalanges de Novzargrad, 4 d’entre elles sont des phalanges d’infanterie, une autre est une phalange de cavalerie et la dernière une phalange d’artillerie. Cette dernière est prévue pour que chacune des 4 divisions puisse s’éclater avec le matériel nécessaire là où l’on a besoin d’elle. Cette phalange d’artillerie gère baliste, trébuchet mais gère aussi chariots et navires pour les 5 autres phalanges de Novzargrad.
Enfin, à Santojdine, 2 phalanges sont constituées d’infanterie et une de cavalerie. Pas de navire, ni de chars à voile, mais uniquement des chariots et quelques rares trébuchets.
Opérations
Les opérations de surveillance militaire de l’armée impériale sont relativement peu nombreuses, surtout quand on regarde l’activité militaire des autres pays, mais néanmoins elles existent. Il fut signaler que les phalanges ne sont pas statiques et cantonnées à une région, elles font toutes des rotation dans toutes les régions du pays. Deux raisons à cela, la première pour éviter que ce soit toujours les mêmes qui fassent les tâches les plus rudes, et l’autre pour permettre à chaque phalange d’avoir une connaissance de tout le territoire.
Les terres du nord
L’exploration et la surveillances des Skymiaks représente l’essentiel des opérations, les plus pénibles et dangereuses également. Régulièrement des phalanges sont envoyées sur les terres du nord, jusqu’aux cols montagneux, parfois en traversant les glaciers, afin de surveiller une possible activité de créatures globlinoïdes venant des terres au delà des Sinistérias. Les phalanges en reconnaissance restent souvent 2 mois en autarcie sur des terres la plupart du temps enneigées. De retour à Bouroutch, elles sont relayées et d’autres phalanges partent à leur tour en exploration. Tous les 4 mois, les phalanges sont relevées par les phalanges des armées du sud.
Outre l’exploration des terrains montagneux, des éclaireurs parcourent les plaines du nord à bord des chars à voile (lorsque la neige est présente), de Bouroutch au lac d’Artweiler.
La frontière althusiane
Les unités basées à Santojdinefont régulièrement des tournées jusqu’à la frontière et parcourent les terres situées entre la Cicatrice et les montagnes donnant sur le golfe de sang. Inutile de dire que c’est plutôt calme et reposant en comparaison des mêmes missions dans le nord. Tellement calme qu’il arrive parfois que les troupes rencontrent leurs homologues althusianes de l’autre côté de la frontière. Les rumeurs concernant certaines phalanges qui auraient fraternisé avec les armées althusianes sont persistantes, mais si tous les soldats le nient farouchement.
Sécurité et intervention
Le rôle des armées protégeant Novzargrad et les environ est tout d’abord le repos pour celles qui viennent du nord. La sécurité de l’empereur, de la capitale et de ses environ est la tâche primordiale de cette région. Loin des frontières du nord, du Salthar et de l’Althusia, seul l’océan fait office de menace (toute relative).
Les phalanges en poste à Novzargrad sont également chargées de l’escorte des boyards et autres personnalités, de mater les révoltes potentielles du peuple ou de ramener un boyard à la raison (entendez par là, une intervention armée en cas de critique ouverte).
Equipement standard
En Tsovranie, nous sommes très loin de l’organisation burgonne ou althusienne. La récente guerre civile, bien entendu, mais également le fait que chaque maison gère ses propres troupes et surtout, chacun amène son propre équipement, rien n’est fourni par les boyards. Le résultat, c’est qu’il n’y a pas d’uniformité quant aux équipements militaires. Les plus riches sont relativement bien équipés et les plus pauvre font ce qu’ils peuvent pour l’être.
Seule l’armée impériale possède un semblant d’uniformité pour des soucis d’efficacité. Leur équipement est le suivant :
Toutes les armées
1 couchage en fourrure animale
1 ceinture de cuir large
2 allènes
2 aiguilles
1 pierre à aiguiser
1 pierre à feu et de l’amadou
1 outre
Armée du nord - Infanterie
2 paires de bottes de peau fourrées
1 paire de crampons métalliques à fixer sur les bottes
1 pot d’huile de baleine pour imperméabiliser à la pluie/neige
1 masque en os de baleine (fente des yeux rétrécie pour protéger de la luminosité des glaciers)
1 pantalon de laine serrée
1 chemise de laine
1 cape fourrée avec capuchon
1 paire de gants de cuir
1 cotte matelassée (sous l’armure)
1 cotte de mailles
1 casque rond (pot helm)
1 épée et son fourreau en cuir
1 écu frappé des armoiries royales (normal shield)
en fonction de la spécialité ; 1 pique, 1 arc, 1 arbalète, 1 guisarme
1 surcot en laine frappés des armoiries royales
Armée du sud - Equipement standard
2 paires de bottes de peau
1 pantalon de laine
1 chemise de laine
1 cape avec capuchon
1 cape fourrée avec capuchon
1 paire de gants de cuir
Armée du sud - Infanterie
1 cotte matelassée (sous l’armure)
1 cotte de mailles
1 casque rond (pot helm)
1 épée et son fourreau en cuir
1 écu frappé des armoiries royales (normal shield)
en fonction de la spécialité ; 1 pique, 1 arc, 1 arbalète, 1 guisarme
1 surcot en laine frappés des armoiries royales
Armée du sud - Cavalerie
1 cotte matelassée (sous l’armure)
1 cotte de mailles
1 casque rond (pot helm)
1 épée et son fourreau en cuir
1 écu frappé des armoiries royales (normal shield)
1 surcot en laine frappés des armoiries royales
1 lance de cavalerie
1 tunique matelassée pour la protection du cheval
Armée du sud - Artillerie
1 cotte de cuir renforcée
1 casque de cuir renforcé
1 guisarme ou 1 pique
1 rouleau de corde épaisse (15m.)
1 rouleau de corde fine (15m.)
1 couteau à cordage
1 coffret de réparation (chevilles, maillet, ciseau à bois)
Techniques de combat
Peu habituées aux guerres inter-royaumes ou aux guerres de conquêtes comme peuvent l’êtres les 3 autres empires, les tsovraniens, sortis de cinq siècles de guerre civile ont néanmoins appris à maîtriser l’art de la guerre et plus généralement celui de la guérilla et du harcèlement.
La première phase de combat, dans le nord et lors de l’hiver au sud, commence par quelques harcèlements avec les chars à voile. Les archers montés dessus se chargent d’arroser les troupes ennemies, ou de réduire les autres équipages de char au silence.
Les affrontements se déroulent ensuite de façon très classique, avec un choc d’infanterie. Les troupes d’infanterie sont essentiellement disposées en lignes lors des affrontements en plaine. Le but est de s’imposer par le nombre (ou par l’impression de nombre) et ainsi d’agir sur le moral ennemi. Cela concerne la technique généralement employée à terrain découvert. Le manque de réelle rigueur militaire est compensée par une discipline solide.
Cela dit, le domaine ou les soldats tsovraniens ont acquis le plus de maîtrise concerne les combats en zone et conditions difficiles. La neige, les montagnes, forêts et villes ne les dérangent pas particulièrement, bien au contraire, ils seraient même meilleurs que lors des combats en plaine. La guerre civile est encore une fois passée par là en imposant son style de combat. Le tout peu sembler un peu désordonné, et cela l’est bien des fois, mais dans les villes, quand il s’agit de détruire et brûler, cela n’a pas bien d’importance. La vallée de la Shérad, à la frontière althusianne, en est toujours un flagrant exemple avec ces ruines et terrains abandonnés.
Influence et usage de la magie au jour le jour
La magie est tout à fait tolérée en Tsovranie, du moins dans les limites du raisonnable. L’Arcania y est relativement absente (présence ponctuelle) et ils n’y a pas une répression très active de la part des autorités, qui ne se privent d’ailleurs pas pour s’en servir. Ceci vaut parfois à la Tsovranie de voir débarquer chez eux des sorciers recherchés ailleurs sur Paorn, mais mis à part dans le nord (et les skymiaks), dans les montagne de la péninsule de Neisseisk ou au sein de la Cicatrice, la Tsovranie n’est pas un bon pays d’accueil pour eux. La quasi surpopulation de la zone côtière les prive de zones reculées. Quant aux grandes plaines des Nouvelles Terres, elles n’offrent pas d’abris.
Cela dit, l’usage de la magie n’est pas non plus un réflexe systématique. Bien au contraire. La possibilité existe, mais on ce méfie de ses effets parfois difficilement contrôlables. C’est un outil supplémentaire, mais sans plus. On préfère de loin s’en remettre aux pouvoirs divins de Zoltan et Kyaïla. La magie héritée de leurs pouvoirs n’est que bénéfique.
Philosophie (quelques principes)
Notion de la réalité
Pas de réalité torturée ou factice pour les tsovraniens. Pour eux, Paorn est leur berceau. Il va leur permettre de grandir pour accéder au même rang que leurs divinités. Paorn est donc un monde bien réel. Un monde divin en est un également, tout comme un monde ou attendent les morts. Ils attendent pour que leurs esprits ne forment qu’un avec les autres hommes le jour où celui-ci accédera à l’immortalité.
Destin de l’homme
Les hommes sont les enfants de Zoltan et Kyaïla. A ce titre, les tsovraniens ne pensent pas particulièrement que les hommes ont un but final, si ce n’est celui de grandir pour devenir comme leurs créateurs, au même titre qu’un enfant grandit pour assumer le rôle de ses parents. Ainsi, à l’instar de leurs divinités immortelles, les tsovraniens pensent que les hommes sont voués à l’immortalité, qu’elle soit physique ou spirituelle.
Les livres prodiguent l’immortalité spirituelle. Ils permettent de transmettre le vécu et l’expérience de chacun à ses descendant, en espérant que ces derniers s’enrichissent de ces expériences. Un récent courant portant la notion de réincarnation permet même de dire que cela permet aux futurs incarnats de se remémorer leur expérience passée et ainsi progresser dans leur nouveau corps.
Contrairement à certains pays (comme en Burgonie) ou la résurrection peut être considérée comme sacrilège, il n’en est rien en Tsovranie. Elle permet de prolonger grâce à la magie l’existence physique, tout comme la médecine permet de retarder la mort. Un jour, les tsovraniens pensent découvrir l’immortalité. " Lorsque les hommes auront acquis la sagesse et la connaissance de Zoltan, Kyaïla les guidera vers l’immortalité ".
Morale
Concernant la vie familiale, elle est très importante. Donner la vie est un acte important qui ne doit en rien être empêché et les familles tsovraniènes ont prit pour habitude d’être des familles nombreuses. Huit enfant n’étant pas spécialement rare. On comprendra ainsi que l’homosexualité n’est pas particulièrement vue d’un œil bénéfique, ne pouvant donner lieu à des naissance et donnant un exemple contraire au modèle divin. Cela dit, elle n’est pas officiellement réprimée, mais les couples homosexuels sont priés de façon " subtile " par les autres membres de la communauté de se mettre à l’écart, voire de s’exiler.
Le Bien, le Mal... Notions existantes, mais tolérées et pardonnées. L’homme n’est qu’un enfant qui doit apprendre pour grandir. Certes, certains actes sont mauvais, mais les tsovraniens estiment que c’est nécessaire car cela fait parti de leur éducation. Les enfants ne détruisent-ils pas les choses autour d’eux ? Ne font-il aucun mal à ceux qui les entourent ? Certes, mais tout n’est pas permis non plus. L’assassinat est réprimé, souvent très sévèrement, mais c’est vraiment le seul cas donnant lieu à une solution extrême. Ah si, la politique peut aussi mener à des débordements et des décisions zélées. Pas souvent par une mort directe, mais l’exil est une chose fort prisée et un lieu se nommant Shkâtraz est également connu en Tsovranie...
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