dimanche 27 décembre 2009, par
Le lendemain, tout semblait sourire pour Kyome. En entrant dans son bureau, il se sentit gonflé d’une grande fierté en admirant le magnifique sceau qui trônait dans son bureau. Il de demandait pourquoi il était aussi fier d’avoir mis cet objet ici, mais inexplicablement cela lui plaisait. Il s’arrêta un instant, en extase devant celui-ci. Il pensa un instant à Bayushi Djubi, mort mystérieusement il y à deux jours, juste après lui avoir envoyer ce si magnifique cadeau. Penser à sa mort n’avait pas grand importance, pensa Kyome. C’était un scorpion, et dans un sens, c’était mieux pour la grue qu’il fusse mort. Même si les ombres de Bayushi Yudji, son oncle, traquaient certainement l’assassin à travers tout Rokugan, donnant de nouveaux croquemitaines pour les mères à raconter à leurs enfants. Kyome rit en pensant à une belle Doji racontant les histoires de Yudji à son enfant afin de lui faire peur ! Mais en regardant la pile de formulaires qui l’attendaient sur son bureau, il se remit rapidement au travail. Il tamponnait depuis un moment déjà quand son interphone résonna.
"Hai"
"Kyome-sama, vous avez un rendez-vous important à dix heures. Il s’agit d’un envoyé de notre champion."
Un rendez-vous avec un envoyé du champion ? Si tôt le matin ? De quoi pouvait-il s’agir ? Il regarda l’heure : 9h50. Il s’agissait de quelque chose de vraiment important.
"Bien. Faites-le entrer dès qu’il arrivera."
"Hai, Kyome-sama." Quand est-ce qu’elle l’appellera Daidoji ?
Kyome profita du court répit pour mettre son bureau en bon ordre, en laissant sur son bureau juste suffisamment de dossiers pour qu’on ne puisse l’accuser d’être un fainéant.
On frappa à la porte.
"Entrez." Daidoji Kyome stressait. Il regardait sans cesse ce sceau.
Deux hommes entrèrent. Le premier était très digne, sûr de lui, digne héritier de la lignée dirigeante de la famille Doji. Kyome l’avait déjà rencontré, il s’agissait de Doji Kamoto, le neveu de champion. Il était beau, élégamment habillé des atours qui sied à un haut dirigeant du clan de la grue. Il était venu en visite de courtoisie, rien d’officiel car sinon le cérémonial aurait été tout autre. Le second homme était un robuste et efficace garde du corps de la famille Daidoji, un homme que Kyome avait connu à l’école, Kyorou.
"Avez-vous mangé du riz ?"
"Je remercie la grue d’en manger chaque matin." Les formules habituelles de politesse se dit Kyome.
"Daidoji Kyome-san, ceci est une simple visite. Je voulais m’entretenir avec vous à propos..." Kamoto ne quittait pas des yeux le sceau depuis son entrée, tout comme Kyorou malgré tout ses efforts.
"... de la prochaine cérémonie de Gempukku de la famille Daidoji ..."
La discussion s’enchaîna ainsi durant un moment, tout le monde regardant assez inexplicablement le sceau, posé comme bibelot sur le bureau de Kyome. On arrivait à la fin de la discussion...
"Kyome-san, j’aimerais pouvoir admirer d’un plus près ce magnifique objet qui se trouve sur votre bureau."
Kyome s’y attendait, et prit prestement le sceau pour l’apporter à Kamoto.
"Il s’agit d’un cadeau que m’a fait un ami à moi. Il s’agit d’une très belle œuvre datant de plusieurs siècles..."
Il n’eut jamais le temps de finir sa phrase.
Yo était de garde pendant que Musashi dormait. Ils avaient passé une bonne partie de la nuit à s’inquiéter que ceux qu’ils espionnaient est put les repérer. Mais Amaterasu était déjà haute dans le ciel qu’il n’y avait eu aucun signe d’une quelconque activité de la part des occupants de la petite maison.
Yo regarda sa montre. Il était déjà dix heures et la faim le tiraillait. Il n’avait pas pris de petit déjeuner et il ne se passait rien. Mais il regarda Musashi qui dormait profondément dans la voiture derrière lui. Il avait veillé la plus grande partie de la nuit et il profitait maintenant d’un repos bien mérité.
Les deux hommes avaient appris à se battre ensemble, s’initiant aux mêmes techniques de combat et souffrant à deux sous les terribles méthodes de leur sensei. Ils étaient de vrais frères l’un pour l’autre, accomplissant leurs devoir ensemble. Ils avaient fait tant de missions à deux qu’il avait du mal à s’en souvenir. Tant de fois à se battre dans les ombres, accomplissant des choses que les samouraïs Lion ou Grue refuseraient tout de suite. Se lever, se battre, manger, se battre, mourir. Tel était leur vie, eux qui n’avaient pour l’instant ni mon ni nom.
Il bailla. Pourquoi leur avait-on donc confié cette mission. Ils auraient put engager quelqu’un d’autre ! Yo s’enferma un instant dans son mécontentement, ronchonnant en buvant un verre de saké.
Soudain il y eut un petit bruit. Le genre de petit bruit imperceptible que le commun des mortels ignoraient. Mais pour l’oreille exercée de Yo, il s’agissait d’un avertissement. Il mit les mains sur ses lames et se prépara à défendre sa vie. Il n’eut même pas besoin de se retourner pour savoir où son adversaire se tenait. Juste derrière lui, à quelques centimètres, le ninja-to quasiment sur la gorge de Yo.
Le bushi frappa d’instinct, laissant sa lame trouver seule le chemin de l’estomac de son adversaire, qui mourut surpris par une réaction aussi rapide alors qu’il pensait que sa cible ne l’avait même pas encore entendu arriver.
"Musachi ! Réveille-toi, par les fortunes ! On nous attaque !"
Musachi se releva d’un bond, la main serré sur le saya de son katana. Il eut juste le temps de s’en servir pour parer le violent coup de son adversaire en direction de sa tête.
Il lança ensuite ses pieds en avant depuis le siège passager de l’auto afin d’expulser son adversaire de l’habitacle, parant son arme d’un rapide mouvement de saya. Il se retrouva avec le saya dans la main droite et le katana dans la main gauche, prêt à affronter ceux qui avaient tentés de les assassiner.
Il s’agissait d’une demi-douzaine de combattant vêtus de noir. Pas de pyjama noir comme les ninjas, mais de longs et amples vêtements noirs qui masquaient leurs traits et leurs armes. Ils portaient des lunettes noires et un foulard noir sur la bouche afin de ne pas être reconnu. La plupart portaient un ninja-to à la main, accompagné d’un gros pistolet muni d’un silencieux. L’un d’entre eux, qui semblait être le chef car il était le seul à porter un foulard blanc, commença à parler d’une voix grave mais néanmoins assez belle à entendre :
"Vous auriez dût gentiment mourir de nos lames, vous auriez put mourir sans souffrir. Maintenant ce sont nos balles qui prendront vos vies, et elles prendront leurs temps. Souffrez bien mes amis !"
Il resta en position du haut d’un escalier de secours, regardant ses sbires s’élancer vers les deux pauvres samouraïs seuls dans la rue. Yo jeta un rapide regard à Musashi et 4 lames étincelèrent dans la rue sombre de ce petit quartier.
"Nous sommes prêt à en découdre !" Rugit Yo tandis qu’il faisait de rapides moulinets de ses lames.
Le combat s’engagea, trois ombres s’élançant sur Musashi, tandis que les deux autres s’étaient données pour objectif de prendre la vie de Yo. Les deux hommes s’adossèrent à leur véhicules afin de ne pas être débordé. Musashi lança un rapide coup d’estoc sur son premier assaillant tandis qu’il se servait de son wakizashi pour tenir à distance les deux autres. Ceux qui s’avançaient sur Yo semblaient plus entreprenant et commencèrent a lancer de rapides feintes afin de percer les défenses du bushi. Ce dernier paraient tous les coups avec son daisho. Musashi trancha le bras du premier de ses adversaires tout en repoussant le second. Il se remit en position pour se défendre comme un nouvel assaut. Les lames s’entrechoquaient en tous sens, les cœurs battaient la chamade, rythmant ce combat avec l’ardeur d’un lion. Yo prit la vie du premier de ses adversaires, avant de se retourner et de voir son ami atterrir sur le capot du 4X4.
"NOOOOOOOOOOON ! ! ! !" Il se tourna vers les trois servants des ténèbres restants, puis leur chef.
"Il ne te reste plus aucune chance, petit. Ton ami est tombé et tout espoir aussi. D’ailleurs, vous avez échoué dans votre mission. Ce que vous cherchiez ne se trouve plus ici depuis longtemps ! Il est prêt à remplir sa mission maintenant !"
Yo jeta un regard désespéré à son ami entendu la face contre le capot de la voiture. Il regarda les trois brutes se rapproché de lui afin d’en finir. Il pouvait les tuer, il se savait. Mais cela ne sauverait pas Musashi, et pas la mission.
Il s’élança sur le premier homme en noir et le projeta à terre, profitant de son mouvement il monta sur le capot. D’un geste rapide de son wakizashi il repoussa les deux autres hommes et cassa de son katana la vitre de la voiture. Dégageant un magnifique coup de pied à un de ses adversaires qui voulait le frapper dans le dos, il prit Musashi et le lança dans la pare-brise brisé. Dans un fracas de verre brisé, le corps du samouraï atterrit mollement sur le siège du passager, qui était en position couché après la sieste de ce matin, laissant le siège du conducteur libre. Se retournant pour décocher un rapide coup de katana au travers de la gorge de son adversaire, Yo passa par le toit ouvrant pour se retrouver a côté du volant. Il lança un sourire carnassier aux deux hommes qui s’apprêtaient à dégainer leurs pistolets. Rugissant en même temps que le moteur de la voiture, Yo fit décoller la voiture de manière à s’ouvrir un chemin à travers ses adversaires. Dans un bruit d’os brisés, il atteignit la rue. Il regarda Musashi perdant son sang sur le siège à côté de lui. Il passa son regard sur le rétroviseur et y vit un sourire s’y dessiné sous un masque de soie blanche.
Un sourire machiavélique.
"Nous nous retrouverons, mon garçon. Sois-en sûr." Furent les uniques paroles que porta le vent.
"Sergent Ikoma Raoul, du poste de police de le rue Doji Satsume. Je voudrais parler à Daidoji Kyome, s’il vous plaît."
Il essayait d’être le plus poli et le plus courtois possible, alors qu’il se retrouvait en plein territoire grue. Dojicorp ! Il aurait aimé être très très loin d’ici !
Mais il n’avait pas le choix, sa seul piste actuelle le menait à un colis envoyé quelques heures avant la mort de Bayushi Djubi par ce dernier. Il était adressé, d’après sa ravissante secrétaire Shosuro, à un certain Daidoji Kyome, responsable de la sécurité chez Dojicorp. Non content d’avoir été affecté à un commissariat du quartier grue, maintenant il allait devoir leur demander leurs aides.
Raoul ne cessait de maudire la situation. Comment en avait-il put en arriver-là, lui un prometteur officier de police ? Il le savait très bien, c’est parce qu’il n’était ni Licorne, ni Dragon. Chaque clan avait sa fonction, et on n’aimait pas ceux qui voulaient en changer. La porte de Dojicorp s’ouvrit et un homme athlétique, fin et élancé, mais qui cachait une grande force physique à ceux qui ne savait pas regarder, ce tenait devant lui.
"Konnichi-wa, Ikoma-sama. Je suis Kakita Kaiten, et l’on m’a chargé de vous emmener jusqu’au bureau de Daidoji Kyome. Je vous laisserai entre les mains de Doji Konnishiko-san, car Daidoji Kyome-sama est occupé actuellement."
Il suivit l’homme à travers les ascenseurs et les couloirs de la méga - corporation Dojicorp. Il regarda les jardins fantastiques et leur trouva une inutilité certaine. Un bâtiment comme Dojicorp était loin de satisfaire les goûts martiaux d’un descendant d’Akodo.
L’homme le laissa dans un immense vestibule décoré de coûteux art grue et recouvert de moquette. Le luxe était voyant, sans devenir insultant, mais il était loin du misérable logement dans lequel Toturi Raoul survivait. Il fut accueilli par la ravissante Konnishiko et maugréa pendant qu’on lui servait le thé.
"Combien de temps cela prendra t’il à Daidoji Kyome-san avant de me recevoir. Ceci est une enquête officielle !"
"Il est actuellement avec Doji Kamoto, et il vous recevra dès qu’il le pourra."
Elle regarda avec un sourire amusé le lion qui cherchait qui était l’invité de Kyome. "Il s’agit du neveu de notre champion, Ikoma-sama..." Elle dissimulait à peine son rire.
Encore un fils à papa se dit Toturi Raoul. Maudits grues !
Se réveillant sur les marches du temple d’Osano-wo, Kagemaru se demanda s’il avait rêvé ou non les événements de cette nuit. Il se regarda dans l’une des vasques d’eau fraîche et se dit que son reflet était d’une pâleur terrible.
"J’ai certainement vu un fantôme dans mon rêve !"
"Dans un certain sens, on peut dire ça." Kagemaru se retourna et vit avec une grande surprise l’homme avec lequel il avait discuté toute la nuit.
"C’était donc vrai ... et dire que je pensais m’être évanoui en voulant accomplir mon seppukku ..."
"Tout était vrai, et il est maintenant temps pour nous de nous lancer à la poursuite de ton objet. Le temps joue contre nous, et de nous deux je suis le moins pressé, car je n’ai plus rien à perdre ..."
"Oui, il faut nous presser ..."
Note de l’auteur : "desolé pour Akaijin, mais il ne réapparait pas avant le 4e épisode ... c’est comme ça. Et pour le cygne, c’est un clan qui existe chez moi, même si j’ai retravaillé le clan."
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