lundi 10 avril 2006, par
Dormez maintenant du sommeil des rois, monseigneur, et renaissez.
La lignée des Libitinarii débuta sous la forme d’un culte mortel, dissimulé derrière la façade des collèges Universitaires, au cours des années 1880. C’est une émanation du renouveau, en Europe, de l’intérêt des chercheurs pour l’art classique et la culture vers la fin du 19ième et le début du 20ème siècle. Ceux que l’on surnomme les « Croquemorts » ont exhumé avec succès des rituels mortuaires et des magies funéraires, antiques, en utilisant les propriétés mystiques du sang. « De nos nuits », les Caïnites Libitinarii sont les dévots et les prêtres funéraires des damnés, préparant les cadavres et les esprits des vampires au long sommeil, semblable à la mort, qu’est la torpeur.
En 1884, un Anglais riche et désœuvré nommé Ivor Gardner, commença à financer les inoffensives cérémonies rituelles de quelques professeurs férus de classique du collège Universitaire à Londres. Initialement, les cérémonies n’étaient rien de plus qu’une manière inhabituelle de rendre hommage aux peuples antiques que les professeurs étudiaient chaque jour. En raison de leur intérêt pour les religions Ptoléméenne, les professeurs fondèrent un grand nombre de leurs rituels sur Sérapis, un Dieu composite combinant des éléments d’Osiris, du taureau Apis de Memphis, et de diverses autres déités hellènes. Les cérémonies étaient secrètes car les professeurs étaient gênés de ne passer leur temps qu’à chanter en latin et à réciter des « sorts » égyptiens. Cependant, grâce à l’intérêt et à l’argent de Gardner, les cérémonies mensuelles devinrent de plus en plus élaborées. Peu de temps après, Gardner amena d’autres invités et visiteurs avec lui, et les cérémonies devinrent quelque chose qui s’apparentait plus à des soirées costumées. Les cérémonies furent gardées secrètes ne fût-ce que parce que le secret est attrayant.
Cependant, en octobre de l’année 1885, Ivor Gardner mourut à 44 ans. Dans son testament, Gardner indiquait son désir d’être enterré par ses amis et professeurs selon une cérémonie antique appropriée à cette situation. En contrepartie, il laissait une fortune considérable à la « société secrète de Sérapis ». En l’honneur de Gardner, les professeurs l’enterrèrent selon les coutumes funéraires de la déesse romaine des corps, de la mort et des funérailles : Libitina. Étrangement, entre d’une part, la magnificence de la cérémonie richement financée et, d’autre part, les réels sentiments de tristesse des participants, les buts des personnes perpétuant le culte changèrent. Dès 1886, le club de cérémonies, qui s’était surnommé avec humour "société de Sérapis", était devenu un culte de Libitina. En 1888, le culte attira l’attention d’un caïnite. L’un des professeurs célébrant fondateur, le Dr. Henry Weeks, était une goule au service d’un vampire de « l’Ordo Dracul ». Weeks donna à son maître l’accès à la bibliothèque et aux équipements de l’université, et celui-ci lui fournit de la Vitae et des histoires parlant de Vampires anciens. Après avoir appris l’existence du culte, le Régnant de Weeks s’est lentement imposé en son sein en tant que dirigeant et idole, puis s’est révélé en tant que vampire aux adorateurs. Cumulant les ressources des professeurs mortels et de « l’Ordo Dracul », le culte devint un formidable rassemblement de cerveaux et de documents. Le culte et les « Dragons », par l’intermédiaire de Weeks, cultivèrent leur connaissance des pratiques religieuses Ptoléméennes ainsi que des sorts du monde antique.
En raison des besoins contre-nature des dragons et de l’expertise funéraire des membres du culte, le centre d’intérêt des études occultes du groupe resta focalisé sur les interprétations grecques et romaines de la magie mortuaire égyptienne. Les prémices de la discipline « Mortualia » se dessinaient durant ces nuits, et Weeks et son maître le savaient. Aux environs de 1891, des Caïnites d’autres congrégations intervenaient également au sein du culte londonien de Libitina. Peu de temps après, la question de l’étreinte fût évoqué à plusieurs reprises entre les vivants et les vampires du culte. En 1892, Weeks fût étreint par son maître dans l’objectif de lui succéder au sein du culte en tant que "Confluent des morts". Peu de temps après, Weeks supervisa la réalisation d’un antique rituel funéraire Gréco-romain, tenu au profit de son Sire âgé. En utilisant des artefacts et des incantations rassemblés au cours des quelques années passées, le culte de Libitina prépara le corps du Sire de Weeks pour son long repos en torpeur. L’apogée de la cérémonie était le lancement d’un charme funéraire égyptien et la destruction de l’urne antique sur laquelle il était inscrit. Quelque chose tourna mal. Weeks et les autres dragons ne purent pas expliquer avec précision ce qui avait pu se produire, mais la relique cassée et le charme produisirent effectivement un effet magique d’un type indéfini. La magie du charme fusionna dans le sang de Weeks (le seul vampire qui ne fût pas en torpeur à la cérémonie) et transforma son amour pour son Sire endormi, sa damnation éternelle, ainsi que son espoir imperceptible dans le futur, en une puissante recomposition du Sang. Weeks conserva celle-ci de toute sa volonté en refusant de laisser le pouvoir du charme « se séparer » de son sang ou encore, diminuer.
Moins d’une année après son étreinte, Weeks devint le fondateur d’une nouvelle lignée. Ceci était un accomplissement remarquable pour un jeune vampire, ce qui suggérait que Weeks avait une appréhension instinctive du sang et une incroyable compréhension de la magie mortuaire qu’il avait étudiée pendant tant d’années. Weeks appela sa lignée les « Libitinarius », transposant de cette manière l’adoration des « croque morts » du monde humain pour Libitina. Dès 1911, il avait rassemblé un cercle restreint de « croque morts », issus à la fois des rangs de l’Ordre et de l’Université. Weeks acheva son étude de la discipline de Mortualia en 1901 puis commença à guider ses camarades dans son utilisation peu après. « A cette nuit », Weeks continue de pratiquer l’art de la Mortualia sur la requête des Princes et Régents à travers toute l’Angleterre et l’Europe.
Le culte de Libitina
Telle est l’histoire que dispensent les Libitinarii à tout un chacun. Un nombre non négligeable des fidèles de Weeks issus des dragons suspectent que c’est une fiction, inventée par Weeks et son sire en torpeur, dans le but d’obtenir les artefacts et les textes qu’ils voulaient rassembler dans leur totalité au sein du culte. Étrangement, une investigation menée par un dragon Londonien en 1954 collecta peu de preuve d’un quelconque professeur appelé Weeks travaillait au Collège Universitaire à l’époque de l’histoire de Weeks. En 1978, un acolyte, occultiste et historien à Rome, trouva des preuves d’ « enterrements en torpeur » datant du 11ième siècle qui faisaient usage de nombreux symboles religieux de la lignée des Libitinarius : vases canopes de style romain pour stocker la Vitae, incantations gravées, et « charmes d’éveil » montrant de nombreuses similitudes avec ceux utilisés dans la Mortualia moderne. Comment est-il possible que Weeks devienne le père d’une lignée vampirique si peu de temps après son étreinte ? Comment est-ce possible qu’il ait maîtrisé les pouvoirs de son Sang aussi vite ? Était-ce vraiment le résultat d’une « incantation antique » ? Certains des penseurs appartenant à l’ordre restent sceptiques. A l’exception d’un groupe fondateur d’adorateurs loyaux, seuls des mortels (maintenant morts) et le corps en torpeur du mystérieux maître de Weeks (qui ne s’est pas encore réveillé) ont été les témoins de l’histoire de celui-ci. Aucun participant objectif ne reste à ce jour pour corroborer cette affirmation. Quelle proportion de cette histoire n’est que nostalgie remémorée erratiquement ? Quelle proportion de cette histoire n’est que pure fiction ? Et quelle part représente la vérité ? Il est plus probable, disent les sceptiques, que la lignée « Libitinarius » soit ancienne (éventuellement antique) et que Weeks ainsi que son maître (s’il existe vraiment) étaient parmi les derniers de leur lignée. Peut-être que Weeks était déjà un membre de cette lignée quand il est arrivé à la « Société de Serapis ». Peut-être Weeks a-t-il même orchestré la fondation de la Société, et du culte de Libitina qui en émana, afin de créer une troupe de fidèles et acquérir à la lignée un peu de pouvoir temporel. Il est aussi possible que le sire de Weeks n’a jamais existé autre part que dans l’imagination de son « infant ».
Durant un siècle, Weeks a été un membre fidèle, voire timide, de la congrégation et un soutien à ses alliés. Bien que certains parmi les Dragons continuent à exercer une surveillance sur les « Croque morts », cette surveillance étroite a été appliquée avec une très grande parcimonie pendant 50 ans et cela n’est pas susceptible de changer jusqu’à ce que de nouveaux faits soient mis au jour.
Clan Parent : Mekhet
Sobriquet : Croque morts
Ligues : Les premiers Caïnites Libitinarii étaient des membres de l’ « Ordo Dracul » même avant que le Dr. Weeks ne fonde la lignée en 1892. Quand le « culte de Sérapis » d’Ivor Gardner se développa en en dehors de la Mascarade, il attira l’attention de nombreux Acolytes. Ces Acolytes ont alors introduit le Sang de Libitina au sein du cercle de la Sorcière. En ces nuits, la lignée des Libitinarii continue à se composer presque exclusivement d’Acolytes et de Dragons. Les caïnites des ligues de l’Invictus et du Mouvement Carthien font affaire avec des « Croque morts » dans tous les domaines où ils officient, plus souvent en fonction des intérêts personnels de chaque Vampire que de la politique. Certaines branches des Bénis se focalisent sur les influences Gréco-Egyptiennes partagées par la Sorcellerie Thébaine et la discipline Mortualia et, parfois, participent même à des cérémonies Libitinarii dans des prêches non religieux. Dans d’autres secteurs d’activités, les « Sanctifiés » considèrent les « Croque morts » comme les fournisseurs admirablement instruits d’un service qui a été malheureusement et de manière inutile englobé dans la symbolique d’une idolâtrie païenne.
Apparence : Les Caïnites Libitinarii sont de toutes races et des deux sexes. En tant qu’universitaires, beaucoup préfèrent le style professoral anglais, classique. En tant que morts-vivants, historiens en dehors du temps, beaucoup trouvent aussi des moyens d’incorporer de l’art de l’époque classique ou archaïque sur leurs vêtements. Les broches-scarabées, les barbes ou les moustaches à la mode ancienne et les anneaux ou les colliers ornementés sont courants chez les Libitinarii les plus anciens. Vestiges de leur vie mortelles en tant qu’étudiants en archéologie, les « Croque morts » d’un plus jeune âge peuvent arborer des tatouages Romains ou Egyptiens, des piercings, des tatouages et autres scarifications. Quelques Libitinarii affichent même un style résolument archaïque en dehors de leurs cérémonies de Mortualia, comme par exemple un maquillage des yeux à l’Egyptienne ou des toges de style Romain.
Refuge : Beaucoup de « Croque morts » possèdent des refuges qui ne laissent rien présager de leur lignée unique. Ils occupent leurs refuges infiniment plus fréquemment que n’importe quels autres Vampires pourraient le faire. Le refuge idéal pour un Libitinarius est, cependant, aussi secret et sûr qu’une tombe Thébaine. Les chambres souterraines protégées par des portes secrètes et des systèmes modernes de sécurité sont idéales. Les sarcophages de pierre ou de métal sont utilisés par quelques « Croque morts », tant pour la protection que pour le « style ». La plupart des « Croque morts » cherchent des refuges qui pourraient, au besoin, les accueillir sans risque pour des décennies de torpeur. Quelques Libitinarii entretiennent également des refuges pour d’autres vampires en torpeur. Souvent ce ne sont rien de plus que des containers de stockage, des mausolées, ou des caves avec de solides verrous et des portes robustes. Ces « tombeaux de torpeur » peuvent voir n’importe quel nombre de résidants temporaires durant le Requiem d’un « Croque morts ». Les faveurs et les alliés qu’un Libitinarius obtient en protégeant et entretenant de tels refuges peuvent être considérables.
Background : Les Libitinarii choisissent presque exclusivement leur progéniture parmi des personnes du milieu universitaire. Toutefois, les profils de chercheurs de base sont rarement assez impressionnants pour justifier l’étreinte d’un « Croque morts » (seuls les leaders dans leurs domaines méritent de poursuivre le développement de leurs études durant des siècles. Les historiens, archéologues, et anthropologues sont généralement favorisés. Après tout, les « Croque morts » sélectionnent autant des étudiants et des collègues que des infants quand ils considèrent une progéniture potentielle. La plupart des « Croque morts » sont conduits à engendrer un infant car ils désirent mettre le talent d’un mortel au service d’une congrégation, de la lignée ou d’eux-mêmes. Les Libitinarii plus centrés sur les émotions choisissent leur progéniture car ils désirent leur montrer l’éternité, les introduisent auprès d’anciens Caïnites et partager librement ce qu’ils savent du passé de par leur propre expérience. Selon des considérations pratiques, plutôt que philosophiques, une grande partie de la lignée des Libitinarii se compose de sujets de la reine d’Angleterre. La plupart des « Croque morts », semble-t-il, ont un accent anglais, qu’ils aient appris la langue à Calcutta, au Caire, à Rome ou à Londres.
Création de personnage : Les Libitinarii affectionnent des attributs mentaux élevés, en particulier Intelligence et Résolution. Cependant, les rites et les cérémonies de la lignée sont plus impressionnants lorsqu’ils sont célébrés par des personnes avec des attributs sociaux élevés. Du fait que la discipline de Mortualia exige la création de certains outils et charmes, la compétence « Artisanat » est aussi excessivement utile pour un Croque morts. Un Libitinarius qui subvient aux besoins du « tombeau de torpeur » d’un autre vampire (ou, en fait, tout Croque morts qui discute de la Mortualia avec des étrangers) devrait bénéficier de points en Subterfuge s’il a bien conscience des secrets qu’il conserve. Les talents comme « Occultisme » et « Académie » sont également pleinement utiles à un Libitinarius ; la plupart des Croque morts avaient étudiés ces compétences durant leur vie humaine. Un Croque morts possédant du statut « ville » ou « ligue » pourrait avoir la réputation du gars de référence pour les Vampires qui se préoccupent de leur torpeur. De la même manière, le bénéfice « refuge » est essentiel pour beaucoup de « Croque morts ». La sécurité d’un refuge est presque toujours plus importante que sa taille et son emplacement.
Disciplines : Auspex, Domination, Mortualia, Résilience.
Faiblesse : Comme tout les « Mekhet », les Libitinarii subissent les dégâts du feu et de la lumière du soleil plus sévèrement que les autres Vampires. En outre, les Croque morts ont plus de mal à résister à la torpeur. Les Vampires Libitinarii subissent une pénalité de -2 sur tous les jets d’Humanité pour se réveiller ou agir pendant la journée. Cette pénalité affecte également les points d’Humanité du personnage pour déterminer la taille maximale du groupement de dé quand il est réveillé (voir p. 184 de « Vampire : Le Requiem » pour les informations sur les actions de jour). Cependant, la faiblesse la plus redoutable de la lignée des Libitinarii est un secret qui est jalousement gardé, même du plus grand nombre de ses membres : dans les années 30, des « Dragon - croque morts » du Midwest américain ont découvert que le changement apporté par le Dr. Weeks à son sang n’était pas aussi conséquent qu’il avait semblé au premier abord. Le pouvoir mystique de la discipline de Mortualia n’est pas si loin d’être à la portée des Vampires « ordinaires » pour être considéré comme vraiment unique. En pratique, n’importe quel vampire « Mekhet » peut apprendre la discipline Mortualia en tant que discipline « hors-clan », à la condition qu’un Libitinarius soit disposé à l’enseigner. Si ce secret devait être révélé, la lignée de Libitinarius se tarirait et disparaîtrait lorsque les Vampires cesseraient d’investir leur sang éternel dans cette lignée afin de maintenir fonctionnel son pouvoir unique.
Organisation : Les vampires Libitinarii s’organisent naturellement selon des hiérarchies informelles basées sur la connaissance et l’expérience de la Mortualia. En général, ces Vampires interagissent en tant que professeurs universitaires. L’âge et l’expérience sont respectés, et considérés avec déférence, par les plus jeunes Croque morts ; mais les collègues ou les personnes du même âge donnent une plus grande importance aux compétences qu’à l’âge. Un Libitinarius ancien, et expérimenté, sera plus probablement adulé mais un Libitinarius brillant et intelligent sera, lui, plus probablement suivi. Du fait que les Croque morts aiment parler, débattre et faire des lectures, ils portent aussi une grande attention à grossir leurs rangs dans les domaines ou ils sont reconnus. Ainsi, dans beaucoup de matières, les Libitinarii sont plutôt vus comme un groupe social plutôt qu’une Lignée. Il est sûr que certaines compétences sont l’apanage d’un seul Libitinarius, mais par la suite la plupart cherchent des contacts avec d’autres férus d’histoire, antiquaires ou archéologues sédentaires afin de satisfaire leur curiosité intellectuelle.
Concepts : Chirurgien dérangé, Egyptologue, Directeur de pompes funèbres, infirmière dans un hospice, archéologue occultiste, prêtre païen, prêcheur pour le renouveau des religions romaines, taxidermiste, Croque morts.
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