Après la guerre opposant les dieux dits Olympiens alliés aux cyclopes (qui font don à Zeus de la foudre, à Poséidon d’un trident et à Hadès d’un casque magique) à Cronos et les titans, ce dernier est banni et trouve refuge en Etrurie, une région peuplée de barbares.

Fou de colère, Cronos s’impose d’abord sous le nom de Mania – la folie furieuse. Ils poussent de nombreuses personnes à commettre les pires et les plus infâmes actes, et lorsque le peuple étrusque effrayé veut savoir comment l’apaiser, Cronos ordonne qu’on lui sacrifie des enfants préalablement décapités.

Les Etrusques en appellent alors à celui qui est le premier des dieux dans leur croyance, Janus, qui serait né de l’énergie dégagée lors de la séparation de la matière au tout début de l’univers. Il est le dieu des transitions (le début et la fin, le jour et la nuit, le passé et l’avenir, la guerre et la paix).

Janus va faire preuve de bonté, choisissant de se mettre en retrait et de laisser ainsi Cronos régner à sa place. Devant un tel acte de bonté, le courroux de Cronos s’efface d’un coup. Il a un peuple à faire vivre et à éduquer, et pour se racheter auprès des étrusques, il va leur apprendre l’agriculture, la vie en communauté, le respect d’autrui et à frapper la monnaie. Cronos engendre aussi pour eux les Lares et les Manes, des concepts divins liés à la bonté, la famille et les âmes. La divination prend aussi une place plus importante dans la vie Etrusque, mais d’une manière beaucoup plus fataliste que chez les Grecs (tout serait déjà écrit). C’est ainsi que Cronos évoluera en Chronos (le temps) avant d’être appelé Saturne.

Puis Cronos disparaît. Les Etrusques lui dédient alors des fêtes et demandent aux héros grecs Enée, survivant de la guerre de Troie, et Héraklès de bâtir un temple en son honneur.

Janus reprend alors sa position de premier des dieux. Mais il a compris que Cronos avait fait une découverte et que son ressentiment envers les olympiens, longtemps enfoui, avait refait surface.